vendredi 30 septembre 2011

Un service chanté pour la mort du Pape Pie X

Les registres de la paroisse Saint-Marcellin de Les Escoumins pour le 27 août 1914 font état de l'acte de sépulture suivant :

«S. Pie X Pape

Décédé 20 août 1914 à Rome 79 ans, lui avons chanté un service en cette paroisse le vingt sept août.
Ed. Boily ptre
».

Un curé jouit d'une grande discrétion dans la tenue du registre de l'état civil comme l'illustre cet exemple.

Noter que cet «acte de sépulture» n'a pas été numéroté et, se gardant une petite gêne, le curé n'a pas comptabilisé cette sépulture dans les statistiques pour l'année 1914. La copie civile ne faisant pas état de l'examen de conformité du protonotaire, on ignore ce qu'en a pensé ce dernier, le cas échéant.


[Summary :
A peculiar church record for the death of the Pope in Les Escoumins, Québec.]

jeudi 29 septembre 2011

Pris par les sauvages des Pays d'en Haut

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Montréal pour le 20 juin 1758 font état de l'acte de baptême suivant :

«B. Jean Louis Moignard?

Le vingt juin mil sept cent cinquante huit j'ay baptisé Jean Louis agé d'environ dix huit mois fils de pere et mere inconnus pris par les sauvages des pays d’en haut et donné par mr De Vaudreuil gouverneur general de la nouvelle France a Jean Baptiste Moignard? Boulanger de cette ville. le parein a été Louis Davelly et la mareine Marie anne Dufaux qui ont signer. la femme dudit Moignard ?a declaré ne savoir signer.
Daveluy du guise Jollivet ptre
».

Un bel exemple du traitement particulier réservé à des Indiens. La mention du gouverneur général témoigne que cela était cautionné par la société.

Noter le fait que la mère adoptive aurait pu signer au bas de l'acte.


[Summary :
The church record for the baptism of an unknown indian boy in Montréal, Québec.]

mercredi 28 septembre 2011

Noyé il y a environ dix-huit jours

Les registres de la paroisse Saint-Antoine de Pades de Longueuil pour le 9 novembre 1754 font état de l'acte de sépulture suivant :

«49 S. d'andre roy

L'an de n.s. mil sept cent cinquante quatre et le neuf de novembre a été inhumé dans le cimetiere de cette paroisse le corps de defunt andre roy noyé il y a environ dix huit jours, sans qu’on ayt pû connoître la maniere dont cet accident est arrivé Le dit defunt etoit aagé de soixante et quelques années habitans de la paroisse de la prairie de la magdelaine dont plusieurs tant parens et amis ont assisté à sa sepulture avec ? joseph deshotels qui ne signent
ysambart p.c. de longueûil
».


Noter les imprécisions dans le texte de cet acte : la date et le lieu du décès, les circonstances du décès et l'âge du défunt. S'ajoute à cela le fait que le nom de ses parents ou de son épouse n'est pas fourni.


[Summary:
The church record for a drowned man in Longueuil, Québec.]

mardi 27 septembre 2011

De Salmon Falls, États-Unis

Les registres de la paroisse Saint-Pierre de La Patrie pour le 17 novembre 1792 font état de l'acte de baptême suivant :

«B-31 Vallière, Clara.

Le dix-sept novembre, mil huit cent quatre-vingt-douze, nous, soussigné, curé de cette paroisse, avons baptisé Clara, née la veille, du légitime mariage de Siméon Vallière et de Emma Lareau, de Salmon Falls, Etats-Unis. Le parrain a été Jean Baptiste Lareau, oncle de l'enfant, et la marraine Alvina Beauparland, tante de l'enfant, qui n'ont su signer. Le père était absent.
N.A. Gariépy ptre
».

L'explication la plus plausible du contenu de cet acte : la mère est venue des États-Unis au Québec pour accoucher de son enfant dans sa famille. Un bel exemple qui permet d'illustrer une des facettes de la réalité plurielle qu'a prise l'émigration de nombreux Québécois vers les États-Unis.


[Summary :
The church record for the baptism of a girl in La Patrie, Québec.]

lundi 26 septembre 2011

Eusèbe-Rodolphe (Rudolph) Cayouette

Il est né a West Warwick (Rhode Island: Kent County; St. John the Baptist) le 18 février 1906 et a été baptisé le même jour. Il est le fils de Louis-Horace Cayouette et de Della Bouchard.

Le 8 août 1934, il s'est marié en premières noces à West Warwick (Rhode Island; Kent County; Christ the King) avec Marie-Florence (Floridange) Gélinas.

Le 27 février 1971, il s'est marié en secondes noces à Coventry (Rhode Island; Kent County; St. John & Paul) avec Simone Angelina Freguiere.

Il est décédé le 5 avril 1980 à Ocala (Floride; Marion County) à l'âge de 74 ans et 1 mois.


[Summary :
The information about Eusèbe-Rodolphe (Rudolph) Cayouette.]

dimanche 25 septembre 2011

Décédé à Groveton, New Hampshire

Les registres de la paroisse Sainte-Suzanne de Stanhope pour le 26 février 1907 font état de l'acte de sépulture suivant :

«S.4 Donaven, R.

Le vingt six février mil neuf cent-sept, nous prêtre curé soussigné avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de Robert Donaven, décédé à Groveton, New Hampshire, Etats Unis d'Amérique, le vingt trois du courant, âgé de soixante et quatre ans, époux de Julie Leclerc aussi de Groveton. Présents à l'inhumation Elisabeth Donaven, John, William et James Donaven fils du défunt Julie Leclerc, épouse du défunt, Elmire Ducharme et plusieurs autres parents et amis dont quelques-uns ont signé avec nous, lecture faite.
Elizzabith Donavon Elmire Ducharme James Donavon James Ducharme Mary Ducharme Amd. Goyette prêtre curé
.».

Noter que le défunt et son épouse résident aux États-Unis; son inhumation au Québec est vraisemblablement le résultat d'un choix personnel ou familial.

Noter également que les signataires Donavon signent d'une façon différente de la graphie du patronyme dans le texte de l'acte.


[Summary :
The church record for the burying of a a man in Stanhope, Québec.]

samedi 24 septembre 2011

Une note utile pour expliquer le registre de Natashquan

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Natashquan pour le mois de juillet 1868 font état de la note suivante :

«Nota Bene
L'interposition de ces deux derniers actes provient de ce qu'il s'est trouvé un missionnaire présent sur les lieux, pendant que l'autre missionnaire était en mission et ne pouvait avant son retour entrer ses propres actes
J.J. Auger ptre missionnaire J Julien Auger ptre
».

Il est plus que rare que l'explication d'une telle situation soit fournie dans un registre.


[Summary :
A brief note in the church records of Natashquan, Québec. ]

vendredi 23 septembre 2011

Trouvé dans le pied de la Côte à Coton

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Québec pour le 2 mai 1863 font état de l'acte de baptême suivant :

«B. 75 Mathias, inconnu

Le deux mai mil huit cent soixante et trois, nous prêtre, vicaire, soussigné, avons baptisé Mathias, trouvé dans le pied de la Côte à Cotton et paraissant être né depuis trois semaines. Marraine, Louise Houle, qui n'a su signer.
N.M. Huot ptre
».

Avec les rares informations contenues dans cet acte, il sera difficile d'identifier correctement cet enfant, une situation fréquente dans le cas d'enfants abandonnés. Noter l'absence de parrain.

Selon Pierre-Georges Roy, la côte à Coton à Québec disparue aujourd'hui menait de la rue Saint-Vallier à la rue des Glacis à la hauteur de l'actuel escalier des Glacis; Barthélémi Coton y avait établi une petite fabrique de tuiles au haut de cette côte.


[Summary :
The church record for the baptism of a boy in Québec, Québec.]

jeudi 22 septembre 2011

L'oeuvre de la Propagation de la Foi est établie à Les Escoumins

Les registres de la paroisse Saint-Marcellin de Les Escoumins pour le 29 août 1852 font état de l'information suivante :

«Propagation de la Foi

Le Vingt neuf Août mil huit cent cinquante deux Nous Prêtre Missionnaire Soussigné avons à la cloture du Jubilé etabli dans la mission des Escoumains l’œuvre de lassociation de l’œuvre de la Foi
Ch. Arnaud o.m.y
.».

Parfois et comme dans cet exemple, le registre de l'état civil devient une sorte d'aide-mémoire pour certains événements de la vie spirituelle d'une paroisse; c'est alors davantage le curé qui s'exprime que l'officier d'état civil qu'il est également.

Pour mémoire dans l'église catholique, un jubilé est selon Wikipédia une période de pardon, de conversion et d'efforts spirituels consacrée à la rémission par la pénitence des peines temporelles dues aux conséquences du péché et accompagnée par l'octroi d'indulgences spéciales associées à la visite de lieux saints, à la pratique du jeûne, de l'aumône et de la prière, spécialement la confession et la communion sacramentelle.

Noter la graphie du toponyme dans l'acte.


[Summary :
A peculiar note in the church records of Les Escoumins, Québec.]

mercredi 21 septembre 2011

Joseph Ernest Antonio Cayouette

Il est né à West Warwick (Rhode Island; Kent County; St. John the Baptist) le 15 février 1905 et a été baptisé le 19; il est le fils de Louis-Horace Cayouette et de Della Bouchard.

Le 11 septembre 1929, il se maria en premières noces à Artic (Rhode Island; Kent County; St. James) avec Loretta E. Robert.

À une date inconnue, il se maria en secondes noces à Cape Cod (Massachusetts) avec Laura Frates.

Il est décédé à West Warwick (Rhode Island; Kent County; St. John the Baptist) le 11 juillet 1971 et a été inhumé à Coventry (Rhode Island; Kent County; St. Peter & Paul Cemetery) le 14 à l'âge de 65 ans et 4 mois.


[Summary :
The information about Joseph Ernest Antonio Cayouette.]

mardi 20 septembre 2011

Un mendiant mort de faiblesse dans les champs

Les registres de la paroisse Saint-Vincent de Paul pour le 27 avril 1760 font état du procès-verbal suivant :

«Le vingt sept avril mille sept cent soixante a été apporté à la porte de l’eglise de St Vincent de paul un cadavre renfermé dans la biere pour recevoir la sepulture ecclesiastique et m’étant informe de ceux qui l’ont apporté qui il était et comment il était mort les nommés Charles Monet capitaine de melice Sy francois baptiste gallarneau pierre paquet et charles lalongé tout habitant de St francois m’ont répondu l’avoir trouvé mort dans les champs le vingt cinq du present mois habillé comme cy après un capot blanc veste ? ?, culottes de cuire, bas bleu, un lamaille de couverte, blanc barré de bleu les susnommés après l'avoir visité ne luy ont trouvé aucune marque de blessure, ils ont trouvé dans ses poches cent deux livres quinze sols qu'ils m'ont remis en main. leur ayant demandé sils connaissoient cet homme ils m’ont répondu que c’était un mendiant estropié d’une main agé d’environ cinquante cinq ans qui avait queté dans la paroisse vers la St joseph derniere pour l’avoir reconnu à certaines marques de ses habits, mais il n’ont pû me dire de quel lieu il pouvait etre le dit mendiant n’etant dans la paroisse qu’en passant ils m’ont assuré de plus que le dit cadavre commencoit à tomber en pourriture et que suivant toutes les apparence cet homme s'étant écarté du chemin étoit mort de faiblesse dans les champs il y a environ un mois l'impossibilité de grder le cadavre qui commence à empester ma déterminé à luy donner la sepulture vu surtout le refus qu'a fait la justice de se transporter sur les lieux apres en avoir été averti par les susdits habitants qui pour ne scavoir ecrire n'ont pu signer leur deposition a st vincent de paul les jour et an que dessus
Renoyer ptre
».

La lecture de ce document est particulièrement instructive de la façon d'identifier un corps à cette époque : faire état de témoignages, mention de traits physiques [estropié d'une main], estimation de l'âge et description des vêtements portés. Il s'agit également d'un bel exemple qui éclaire la relation entre le pouvoir judiciaire et le pouvoir religieux représenté par le curé.

Noter la discrétion dont fait preuve le curé pour donner à ce mendiant la «sépulture» même si son identification est fort sommaire. Pour mémoire, la Saint-Joseph se fête le 19 mars.



[Summary :
The church record for a procès verbal in Saint-Vincent de Paul, Québec.]

lundi 19 septembre 2011

Le père de l'enfant est inconnu

Les registres de la paroisse de Saint-Éleuthère pour le 29 décembre 1879 font état de l'acte de sépulture suivant :

«S. 10 Joseph Eugêne Lagacé

Le vingt neuf décembre mil huit cent soixante dix neuf, nous prêtre soussigné avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de Joseph Eugêne Lagacé décédé l'avant veille âgé de huit mois fils de Marie Lagacé de la Rivière du Loup, père inconnu. Furent présents Joseph Bérubé et Emery Bérubé qui n'ont su signer.
Ed. Roy ptre
».

Dans les registres et comme dans le présent exemple, il est plus fréquent de rencontrer un acte où le père d'un enfant est inconnu et la mère connue; la situation inverse où le père est connu et la mère inconnue est nettement plus rare.


[Summary :
The church record for the burying of a boy in Saint-Éleuthère, Québec.]

dimanche 18 septembre 2011

Dans la foulée du colloque de la SGQ

Le samedi 10 septembre 2011, la Société de généalogie de Québec(SGQ) a tenu un colloque sous le thème D'hier à demain : vers de nouvelles origines pour souligner le cinquantième anniversaire de sa fondation.

La présentation de certaines des conférences nous suggère quelques réflexions et commentaires regroupés sous certains thèmes. Un article sur les conférences de ce colloque paraîtra plus tard dans un numéro de la revue L'Ancêtre.

Génétique et généalogie

Le développement de la génétique ne date que d'une centaine d'années et s'est accéléré ces dernières années avec les analyses de l'ADN. Il y a là une interpellation lourde pour la généalogie puisque cette dernière technique jouit d'une aura de précision fine et de résultats «définitifs» qui peuvent être appliqués à des cas concrets particuliers. Certains y voient là la méthode la plus sûre pour prouver ou conforter certains liens de parenté, dont les filiations.

Pour un chercheur en généalogie, cette technique comporte par ailleurs des aspects troublants sinon inquiétants :
- elle est coûteuse même si le prix d'un analyse d'ADN a baissé
- elle requiert une expertise pointue pour une exploitation correcte des résultats
- une interrogation se pose si les analyses des échantillons ont été effectuées selon les règles de l'art
- quels autres usages feront les compagnies privées des échantillons qui leur ont été confiés ?
- d'autres interrogations se posent au plan moral et éthique avec les tests pour déceler des maladies dégénératives; comme l'a soulevé une participante, dans des cas concrets, des questions à la fois morales et étiques lourdes se posent et dont les réponses sont loin d'être évidentes.
Au net, pour un chercheur individuel, le recours à la technique de l'analyse de l'ADN ne se justifie que dans des cas précis et avec une grande prudence.

L'exploitation des résultats obtenus pour des groupes régionaux apporte un éclairage neuf et qui replace certaines problématiques dans des perspectives nouvelles. La conférencière Hélène Vézina faisait usage de la notion de parenté proche [soit quatre à cinq générations et dont les personnes concernées peuvent être identifiées par les registres] et éloignée fournie par la génétique; le tout faisait nettement ressortir que les informations sont loin d'être entièrement nominatives en cette matière. De plus, l'interprétation des résultats obtenus se doit d'être nuancée même si certains mythes véhiculés [dont celui des 21 fondateurs du Saguenay notamment] sont déboulonnés.

Dans ce domaine, la pertinence sinon la nécessité de continuer de faire de la généalogie traditionnelle de qualité se dégagent avec netteté. Surtout que l'importance des conjoints de fait constatée ces dernières années complique singulièrement l'établissement des liens de parenté, ce qui met en cause la base même de l'architecture des données en généalogie.

Il est à noter qu'une des retombées étonnantes du recours à la génétique est de renforcer la tendance toujours trop présente en généalogie de privilégier les liens de filiation. Pourtant, si une connaissance davantage complète d'une personne est souhaitée, il y a lieu de déborder très largement la seule ascendance génétique et patronymique.

Le tandem généalogie et histoire

Débat traditionnel, universel, qui est loin d'être résolu et dont le conférencier Donald Fyson a bien balisé les contours. Sur le fond, il est manifeste que des attitudes doivent être modifiées : les généalogistes doivent aller au delà du seul patronyme et enrichir leur quête de sens en l'alimentant par d'autres dimensions, dont des éléments du contexte historique; pour leur part, les historiens se doivent de mieux ancrer leurs préoccupations dans le territoire et les personnes qui y vivent; pourront alors émerger des notions telles les réseaux (familiaux, de proximité ou professionnels), les comportements de clan, les parcours de migrations familiaux ou autres... qui peuvent s'avérer utile pour une meilleure compréhension de situations et d'événements.

Il faut noter que ce conférencier s'intéresse notamment à la justice criminelle, un univers où l'information est systématiquement reliée à une personne et très détaillée, un des rares créneaux de l'histoire qui présente de telles caractéristiques et, tout comme la généalogie, pose au quotidien la question éthique de savoir quoi publier et dans quelles circonstances.

Les terrains les plus propices de rencontre et de collaboration entre les historiens et les généalogistes sont constitués des biographies, des histoires de famille ou des monographies locales. Les registres de l'état civil constituent un autre lieu où la collaboration et le travail en équipe pourraient être mis à profit. Les généalogistes s'en servent systématiquement pour leurs travaux alors qu'encore trop peu d'historiens les consultent. Les travaux découlant du Programme de recherche en démographie historique (PRDH) ont fourni des exemples particulièrement éloquents de la richesse de ces registres et de la diversité de l'exploitation qui peut en être faite.

Cette situation tient pour beaucoup à la qualité et la richesse des registres de l'état civil du Québec, une situation à peu près unique au monde. Dans ce contexte, pourquoi ne peut-on pas rêver de tabler là dessus pour se donner des conditions favorables à la poursuite de l'exploitation de ces registres ?

À l'heure actuelle, l'état des lieux des registres de l'état civil du Québec est pour le moins inégal : à grands traits, leur accessibilité en ligne n'est possible que jusque vers le début des années 1940 et ce uniquement pour la copie civile, la copie religieuse n'étant disponible qu'avant 1876; de plus, leur indexation est partielle et de qualité fort variable; si l'on excepte la période d'avant 1800 pour les registres catholiques indexée avec l'index complet et fiable du PRDH, de nombreux index coexistent qui ont pour caractéristiques d'être incomplets ou de fiabilité douteuse.

Est-il possible et réaliste d'élaborer un chantier important, de très longue haleine et qui doit s'intéresser tant à l'accessibilité des registres [modifier la limite de 100 ans pour leur archivage; mettre en ligne davantage d'années pour la copie religieuse...] qu'à leur indexation la plus complète possible. Tabler sur la qualité de nos registres par la mise en place d'instruments permettant de les exploiter plus adéquatement permettrait de s'assurer d'augmenter la qualité des travaux sur ceux-ci. Il y a là un défi de taille à relever pour les généalogistes et les historiens s'ils veulent coopérer et y collaborer. Et, après tout, il s'agit là de la source première.

BAnQ et la généalogie

Le rappel par Rénald Lessard des gestes de collaboration et de concertation intervenus entre le centre régional de Québec de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) et la SGQ est instructif tout en laissant songeur. Comment peut-on expliquer qu'une telle situation ne s'est pas répétée avec autant de diversité et d'intensité dans les huit autres centres régionaux de BAnQ ? S'agit-il seulement de facteurs spécifiques à chacun d'entre eux ?

La plupart de ces gestes datant ou ayant été mis en place lors de la période des Archives nationales du Québec (ANQ), se dessine en filigrane la question de la place de la généalogie à BAnQ. Le premier billet de ce blogue initulé Le silence de BAnQ portait sur cette question. Il est désolant de constater que, plus de quatre ans plus tard, le contenu de ce billet et les interrogations soulevées sont pour l'essentiel toujours aussi actuels. Cette situation semble tenir tant à une question de culture livresque dominante à l'interne qu'à la cohabitation en silos d'autres cultures à l'intérieur de BANQ. Pour malheur, le moindre virage en ce domaine ne se prend pas du jour au lendemain.

La tendance actuelle et tout à fait justifiée de BAnQ de numériser le plus grand nombre de documents possibles a grandement favorisé leur accessibilité; par contre, cela a vraisemblablement contribué à faire diminuer la fréquentation dans ses salles de consultation, une situation quelque peu paradoxale quand on sait que BAnQ acquiert chaque année davantage de documents qu'elle ne réussit à en mettre en ligne. Il y a là une fracture au plan de l'accessibilité à l'information qui s'élargit sans cesse et dont les chercheurs internautes ne soupçonnent ni l'existence, ni toutes les conséquences. De plus, l'accessibilité en ligne est quelque peu limitée par la mauvaise organisation actuelle de l'information sur son Portail [heureusement actuellement en révision] et une description quelque peu bâclée de certaines collections, dont celle des registres de l'état civil.


[Summary :
Some personal reflections and comments about a symposium in Québec, Québec.]

samedi 17 septembre 2011

Une naissance féminine à Exias Beauregard

Les registres de la paroisse Saint-Pierre de La Patrie pour le 1er avril 1887 font état de l'acte de sépulture suivant :

«S. 7 Naissance féminine à Exias Beauregard.

Le premier avril mil huit cent quatre vingt sept, nous prêtre curé soussigné avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps d'un enfant de sexe féminin né l'avant veille et mort la veille sans avoir même été ondoyé, fille légitime de Exias Beauregard, cultivateur et de Alvine Gosselin de cette paroisse. Etaient présents Exias Beauregard et Joseph Réaume qui n'ont su signer, lecture faite.
Thos. Desrosiers ptre curé».

Noter que, dans le marge, cet acte de sépulture parle d'une naissance, la condition de mort né étant vraisemblablement à la source de cette formulation.


[Summary :
The church record for an unnamed girl in La Patrie, Québec.]

vendredi 16 septembre 2011

Theodule Elzear Léo Cayouette

Il est né à West Warwick (Rhode Island; Kent County; St. John the Baptist) le 14 février 1904 et a été baptisé le 17; il est le fils de Louis-Horace Cayouette et de Della Bouchard.

Il s'est marié à une date et dans un lieu inconnus avec une dame prénommée Marie Mildred.

Il est décédé en Floride le 2 octobre 1985 à l'âge de 81 ans et 7 mois.


[Summary :
The information about Theodule Elzear Léo Cayouette.]

jeudi 15 septembre 2011

Une erreur qui se détecte facilement

Les registres de la Presbyterian Church de Saint-Cyprien pour le 3 août 1903 font état de l'acte de baptême suivant :

«Arthur LeBel, fils de Joseph LeBel propriétaire d'un moulin à St-Hubert co de Témiscouata P.Q. et de Délima Malenfant de la même place, est né le douze juillet mil neuf cent trois et fut fut baptisé par moi en ce troisième jour du mois d'août de la même année (le 3 juillet 1903) la mère étant présente et pouvant signer son nom. J. Menançon pasteur
Témoins : Délima Lebel (mère) Isidore LeBel Palmyre LeBel
».

Certaines erreurs sont nettement plus faciles que d'autres à détecter lorsqu'il y a contradiction manifeste entre deux éléments du contenu d'un acte, comme dans l'exemple précédent où la date du baptême ne peut précéder la date de la naissance.

Noter qu'aucun élément de référence de l'acte se trouve dans la marge, une situation davantage fréquente dans les registres autres que catholiques, qu'un mot a été répété et que la mère a signé de son nom de femme mariée.


[Summary :
The church record for the baptism of a boy in Saint-Cyprien, Québec.]

mercredi 14 septembre 2011

Un acte de baptême reconstitué à Hawkesbury

Les registres de la paroisse Saint-Alphonse de Liguori de Hawkesbury en Ontario pour le 15 mars 1892 font état de l'acte de baptême suivant :

«15 mars 1892
Document : baptême de Willie LAFRAMBOISE
Acte de baptême reconstitué :
Sur le témoignage reçu de M. Willie Laframboise et d'autres personnes dignes de foi, il appert qu'il a été baptisé le 15 mars 1892 (quinze mars mil huit cent quatre vingt douze), étant né la veille.
Père : Jean Baptiste Laframboise
Mère : Julienne Savoyard
Parrain : Joseph Dupuis
Marraine : Déline Laframboise
Prêtre : S. Philip, Curé.

Document reconstitué par F. Brieault, ptre
le 10 octobre 1939
En foi de quoi j'ai signé :
F Brieault ptre
».

Cet acte est rédigé sur une feuille de papier demi format insérée entre les feuillets du registre. Un bel exemple d'une situation où un curé doit jauger la crédibilité des personnes qui témoignent devant lui.

Noter le délai de 47 ans pour effectuer cette reconstitution.


[Summary :
The church record for a baptism in Hawkesbury, Ontario.]

mardi 13 septembre 2011

Né dans les terres de chasse des Naskapis

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Betsiamites de Bersimis pour le 2 juillet 1845 font état de l'acte de baptême suivant :

«B. 21 Pierre illégitime.

Le deux de juillet mil huit cent quarante cinq, nous prêtre missionnaire soussigné avons baptisé Pierre né dans les terres de chasse des Nauscopits. Cet enfant né de parents inconnus et agé d'environ deux ans. C'est a la mission de Sept-Iles que Pierre a été baptisé. Le parrain Francois qui n'a pu signer.
P. Fisete P.O.M.J
.».

Le petit nombre, la pauvreté et l'imprécision des informations contenues dans le texte de l'acte ne permettent pas d'identifier ce garçon, une situation trop souvent rencontrée avec des indiens.

Noter la graphie particulière du nom de cette nation nomade du nord du Québec.


[Summary :
The church record for the baptism of an unknown indian boy in Bersimis, Québec.]

lundi 12 septembre 2011

Cette cérémonie a produit une impression des plus vives

Les registres de la paroisse Sainte-Victoire de Victoriaville pour le 22 avril 1866 font état de la note suivante :

«Nota Bené
Les parties susdites s'étaient mariées il y a 20 mois environ devant un ministre protestant à Warwick. Dans une retraite prêchée à Ste Victoire par M le Grand Vicaire Mailloux du 15 au 22 de ce mois, ils m'ont adressé la supplique ci-annexée. Pour y donner suite, le dimanche, jour de la clôture de cette retraite, je les ai mariées à la grand messe; j'ai demandé pour elles pardon à la paroisse; elles ont entendu la messe tenant un cierge allumé à la main. Du haut de la chaire, d’où je les ai mariées, je leur ai adressé une exhortation convenable à la circonstance. Cette cérémonie a produit sur la population une impression des plus vives. Le marié dans l’après midi est venu publiquement prendre la croix de tempérance
C Marquis curé de Ste Victoire
».

Les mariés sont Pierre Lessard et Zoé Poirier de cette paroisse.

Il est peu fréquent de trouver dans un registre de l'information relative au contexte d'un mariage. Lorsque cela se produit, il est alors question pour le curé de scandale. Noter dans cet exemple le jumelage d'un mariage devant un ministre protestant et de l'alcoolisme.

Le texte de la supplique dont il est fait mention a fort vraisemblablement été rédigée par le curé pour les besoins de son ministère compte tenu que les deux époux ne savent pas écrire et n'y ont apposé que leur marque au bas du texte.


[Summary :
A note about a peculiar marriage in Victoriaville, Québec.]

dimanche 11 septembre 2011

Horace Ludovic Cayouette

Il est né à West Warwick (Rhode Island; Kent County; St. John the Baptist) le 1er juin 1902 et a été baptisé le 4.

Le 21 juillet 1924, il s'est marié à West Warwick (Rhode Island; Kent County; St. Joseph), avec Blanche Gertrude Bouthillier, fille de George Bouthillier et de Valérie Cusson.

Il est décédé à West Warwick (Rhode Island; Kent County) le 17 février 1988 à l'âge de 86 ans et 8 mois.


[Summary :
The information about Horace Ludovic Cayouette.]

samedi 10 septembre 2011

Marie Delphine, la fille d'un grocer de Québec

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Québec pour le 28 novembre 1858 font état de l'acte de baptême suivant :

«B. 514 Emélie Delphine Bussière.

Le vingt-huit novembre mil huit cent cinquante huit, nous prêtre soussigné, avons baptisé E. Delphine née la veille du légitime mariage de Paul Bussière, grocer, et de Delphine Rochet de cette paroisse. Parrain Alfred Rochet, marraine Emélie Rochet soussignés.
Emilie Rochette Alfred Rochette Paul Bussiere P.N. Thivierge ptre
».

Noter la différence dans le prénom de l'enfant écrit au long dans la marge et en abréviation dans l'acte, la profession du père écrite en anglais de même que la différence de graphie du patronyme des parrain et marraine dans l'acte et leur signature.


[Summary :
The church record for the baptism of a girl in Québec, Québec.]

vendredi 9 septembre 2011

Il s'agit bien de son corps

Les registres de la Congrégation de Notre Dame de Montréal pour 17 novembre 1879 font état de l'acte d'exhumation suivant :

«Copie de l'Acte d'exhumation de Sr. St Herman Joseph Gravel

Je soussigné, curé de la Paroisse de l'Annonciation, certifie avoir fait, dans le cours du mois d'Octobre dernier, l'exhumation du corps de Soeur Marie Catherine Gravel dite Sr Herman Joseph, de la Congrégation de Notre-Dame, et avoir identifié son corps, tant par le lieu où il reposait, qui est exactement celui indiqué par l'acte d'inhumation en date du seize Octobre mil huit cent cinquante et un, que par les témoins oculaires de son inhumation et la reconnaissance fragments de ses vêtements, faite par les Soeurs Ste Marie de la Croix et Ste Marie Salomé, de la même Congrégation soussignées, et en présence des deux mêmes témoins, avoir délivré le dit corps de Soeur Sr Herman Joseph aux Révdes Ste Angèle, assistante, et Sr Galbert, de la même Congrégation pour être inhumé de nouveau dans le cimetière de la Maison-Mère à Montréal.
Délivré ce dix sept Novembre mil huit cent soixante dix neuf.
Signé : Sr Ste Marie de la Croix, Sr Ste Marie Salomé Lacan ptre
».

Il est rare que le curé puisse disposer d'autant d'éléments lui permettant d'identifier une personne : l'emplacement de la tombe confirmé par l'acte d'inhumation, le témoignage de témoins oculaires de l'inhumation et, enfin, des fragments de vêtements.

Noter le délai de plusieurs jours entre la date de cet acte et celle de l'exhumation dont le jour n'est pas indiqué.


[Summary :
A copy of the church record for the exhumation of the corpse of a nun in Montréal, Québec.]

jeudi 8 septembre 2011

Un acte de baptême au libellé particulier

Les registres de l'église presbytérienne française de Québec pour le 16 juillet 1882 font état de l'acte de baptême suivant :

«Mr Prospere Giroux de St Sauveur carossier et Elise son épouse eurent un fils le vingt six février mil huit cent quatre vingt deux, qui fut baptise par le soussigné, ce seizième jour de juillet mil huit cent quatre vingt deux, et nommé Willie Giroux.
Joseph Allard
Témoins P Giroux Elise Giroux
.».

Le libellé de cet acte ressemble davantage à un extrait d'un roman, une façon de faire peu fréquente dans les registres.

Noter le délai de plus de cinq mois entre la date de la naissance et celle du baptême et l'absence d'éléments de référence de l'acte dans la marge; cette dernière situation explique le soulignement du nom des parents et de la date dans le texte de l'acte [ce l'on ne peut afficher avec Blogger]. Un dernier détail peu commun : l'enfant est prénommé et nommé dans l'acte.


[Summary :
The church record for the baptism of a boy in Québec, Québec.]

mercredi 7 septembre 2011

Marie-Rose-Alice Cayouette

Elle est née à West Warwick (Rhode Island; Kent County; St. John the Baptist) le 17 octobre 1900 et a été baptisée le 21; elle est la fille de Jérome Cayouette et de Rosanna A. Lusignan.

Elle est décédée dans l'état du Massachusetts, en juillet 1968, âgée de plus de 67 ans.


[Summary :
The information about Marie-Rose-Alice Cayouette.]

mardi 6 septembre 2011

Les registres de l'état civil et la publication des bans

La publication d'un ban se fait par la proclamation par le curé d'une promesse de mariage entre deux personnes; cette annonce publique du mariage, triple en principe, permet aux tiers de prendre connaissance du mariage et de faire connaître tout empêchement avant que celui-ci n'ait lieu.

Ce sujet a été peu traité par les généalogistes en raison de l'intérêt limité de l'exploitation du contenu de ces documents. Une exception est à noter : René Jetté dans son Traité de généalogie fait état de l'utilité de la publication des bans pour l'exploitation des registres non catholiques. L'extrait concerné se lit comme suit :

«Une particularité des mariages non catholiques célébrés selon le droit britannique présente cependant un intérêt généalogique. Depuis le Marriage Act de 1754, le mariage valide est précédé, soit de la publication des bans (marriage by publication of bans), qui constitue la formule normale, soit de l'octroi d'un permis de la part du gouvernement général (marriage by licence), quand les futurs époux préfèrent éviter la publicité de leur décision. Or, non seulement les publications de bans et les permis de mariage contiennent parfois des renseignements absents des actes de mariage, mais dans la mesure où ils ont été conservés, ils représentent deux sources supplémentaires capables de renseigner sur la date et le lieu au moins approximatif d'un mariage.» (p. 439).

Quelques éléments de contexte :

- la publication d'un ban constitue une des informations les plus souvent mentionnées dans les actes de mariage
- elle se situe dans le contexte de la gestion de l'information dans les registres de l'état civil et particulièrement la transmission de l'information entre les paroisses
- elle a une double finalité : judiciaire au regard des oppositions possibles, et religieuse au regard du sacrement de mariage et des conditions préalables à rencontrer pour l'église catholique notamment
- la réglementation oblige les rédacteurs d'actes de l'état civil à mentionner s'il y a eu publication de bans ou dispense de publication. Selon Léon Roy, il n'est pas nécessaire de mentionner les lieux et dates de la publication, non plus que la date de la dispense [Léon Roy, De la tenue des registres de l'état civil dans la province de Québec. Québec, 1949, p. 91]
- la publication d'un ban peut avoir été faite dans la paroisse même, dans une autre paroisse au Québec, au Canada ou aux États-Unis.

Quelques traits généraux :

- la partie du texte du certificat relative au lieu et à la date de publication des bans s'inspire du texte suggéré dans le Rituel et est généralement reprise dans le texte de l'acte de mariage concerné où est également indiqué le nom du curé qui l'a rédigé
- ces certificats sont très peu nombreux dans les registres; moins d'une dizaine ont été localisés et seulement dans la copie religieuse comme il n'existe pas de double
- ces certificats ne sont pas mentionnés dans les index ou les bases de données
- ils prennent la forme d'une lettre manuscrite non datée faisant état d'un projet de mariage entre deux personnes bien identifiées; le contenu de l'avis est factuel et s'inspire, comme la réponse, du texte suggéré dans le Rituel; ils sont rédigés la plupart du temps en français et sur une feuille dont la dimension varie; dans certains cas, la réponse est rédigée en latin
- les éléments possibles de réponse portent sur :
- les indications relatives au lieu et aux dates de publication des bans
- la mention de l'absence d'opposition
- la mention que le(s) futur(s) époux se sont confessé(s)
- la mention que le(s) futur(s) époux sont assez instruits sur le mariage [il s'agit ici de la finalité du mariage selon l'église catholique]
- la transmission de salutations entre collègues [dans un cas]
- se rappeler qu'il est possible pour les époux d'obtenir une dispense de publication pour un, deux ou trois bans; la raison de la dispense accordée est rarement mentionnée dans l'acte de mariage mais, dans un cas, il est fait référence à la proximité d'une période de temps prohibé pour les mariages; à noter que, dans le cas d'un remariage, la dispense des trois bans semble généralement accordée compte tenu que les personnes concernées ont déjà fait l'objet de telles publications à l'occasion du mariage précédent. Pour les cas de dispense de trois bans, il est fortement suggéré de vérifier la date de naissance du premier enfant de ce couple.

Un exemple particulier de certificat de publication de ban

Les registres de la paroisse Saint-François de Sales de Neuville font état du document suivant :

«Il y a promesse de Mariage Entre george gothier fils majeur de Julien Gothier et de feu Angélique Dorré ses pere & mere domicilié en la paroisse du cap santé d'une part.
Et Marie Louise Neaut fille mineure de Jean Bte Nault et de Marie Angélique Godin ses pere et mere de la paroisse St. Jean Baptiste des Ecureuils. d'autre part. 1re 2e. 3em.
______
je soussigné pretre secondaire de la paroisse de la ste famille du cap santé, certifie avoir publié au prône de nos messes paroissiales, par trois dimanches consécutifs les bans du futur mariage entre George Gauthier du cap santé et Marie Louise Plaut des Ecureuils. sans qu'il se soit trouvé aucun empêchement ou opposition. en foi de quoi, j'ai délivré le présent certificat, fait au cap Santé le 13 de Février 1814. j'ai entendu en confession les deux futurs époux.
J.M. Mardrant ptre
».

À l'endos de ce certificat qui a été plié en trois, on peut lire le patronyme «Gauthier».

Commentaires :

- la localisation de ce certificat étonne : il est placé entre les feuillets du registre de la paroisse de Neuville alors qu'il y est fait mention d'un projet de mariage dans la paroisse de Cap-Santé; de plus, il est placé entre les feuillets relatifs aux actes datés des mois de mai et juin 1807
- nous n'avons pas retracé l'acte de mariage dont il est question dans ce certificat et au sujet duquel il ne semble pas y avoir eu d'opposition
- le contenu du texte de la demande et de celui du certificat reflète pour l'essentiel celui prévu au Rituel
- la partie du texte du certificat située en haut de la ligne est d'une écriture autre que celle au bas de la ligne, ce qui confirme que la réponse à la demande d'information a été rédigée sur la même page que cette dernière.

[Summary :
Some information about ban's certificate in church records.]

lundi 5 septembre 2011

Deux soeurs signent de leur nom en communauté au bas d'un acte de sépulture

Les registres des Soeurs de la Charité de Québec pour le 24 août 1901 font état de l'acte de sépulture suivant :

«Le vingt-quatre août mil neuf cent un, nous, prêtre, soussigné, avons inhumé dans le cimetière des Soeurs de la Charité de Québec, à Mastai, le corps de Soeur Marie-Octavie-Elisnore Leblanc, dite Ste Octavie, décédée en cette ville le vingt deux du courant, à l'âge de vingt ans et six mois. Présents les Sieurs Philippe Bédard et Louis Laperriere, soussignés avec nous. Lecture faite.
P. Bedard. Louis Laperriere Sr Marie du Sacré Coeur Sr St Rémy J.R . Desjardins ptre
».

La fait pour deux des témoins de ne signer que de leur nom en communauté ajoute à la difficulté de les identifier correctement. Par ailleurs, une soeur retrouve son nom de fille dans son acte de sépulture comme dans le présent exemple.

Noter l'absence d'éléments de référence dans la marge au regard de l'acte, l'absence de mention du nom de ses parents et le jeune âge de la défunte.


[Summary :
The church record for the burying of a nun in Québec, Québec.]

dimanche 4 septembre 2011

Cyprien Tanguay est passé par Deschaillons

Les registres de la paroisse de Deschaillons pour le 9 décembre 1765 font état de l'information suivante :

«Tout ce qui précède est entré dans le Dict. Généalogique.
Cypr. Tanguay ptre.».

Cette note se trouve dans la copie religieuse du registre de cette paroisse; un indice de la qualité de son oeuvre magistrale, le Dictionnaire généalogique des familles canadiennes; ce dernier ouvrage peut être consulté en ligne sur le Portail de Bibliothèque et Archines nationales du Québec.

Des notes analogues ont été trouvées dans d'autres registres paroissiaux du Québec.


[Summary :
A brief note in a church's records about Cyprien Tanguay's works.]

samedi 3 septembre 2011

Le baptême a été administré à domicile

Les registres de la paroisse Saint-Zéphirin de La Tuque pour le 3 mai 1911 font état de l'acte de baptême suivant :

«B. 65 Marie-Louise Perron

Le trois mai mil neuf cent onze, nous, prêtre soussigné, avons baptisé Marie-Louise Perron, enfant légitime de Philéas Perron et de Exélire Rousseau (domiciliée au Rapide de la Graisse, Transcontinental) née le trente et un juillet mil neuf cent dix. Parrain et marraine Raoul Perron et Alice Perron, frère et soeur de l'enfant. Le baptême ayant été administré à domicile, cet acte ne peut être signé que par nous.
M J. S. Benoit de z. ptre
».

Noter le délai de neuf mois entre la naissance et le baptême de l'enfant et le fait que le baptême a été administré à domicile, une situation peu fréquente chez les catholiques et qui s'explique ici par la localisation de la résidence des parents.


[Summary :
The church record for the baptism of a girl in La Tuque, Québec.]

vendredi 2 septembre 2011

Jerome Harold Armand Cayouette

Il est né le 18 mai 1898 à West Warwick (Rhode Island; Kent County; St. John the Baptist) et a été baptisé le 12. Il est le fils de Jerome Cayouette et de Rosanna A. Lusignan.

Il s'est marié possiblement en 1921 avec Jennie Burke.

Il est décédé en Floride au cours du mois de juillet 1985.

[Summary :
The information about Jerome Harold Armand Cayouette.]

jeudi 1 septembre 2011

Un aspect peu reluisant de la Nouvelle-France

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Québec pour le 28 avril 1748 font état de l'acte de baptême suivant :

«B Marie louise Dominique

Le vingt huit avril mil sept cent quarante huit par nous pretre soussigné a été baptisée dans l'Eglise paroissiale de quebec et sous condition Marie louise agée denviron quatre ans prisoniere angloise fille de defft george dominique du lieu d'albanie et de marie Samni son épouse le parrain a été pierre de Cheveri La Marraine Marie louise gaignon lesquels ont declare ne savoir signer. Cet enfant est engagé a Joseph Caillabet et Magdeleine legrand son epouse jusqua lage de dix huit ans.
Garneau ptre
».

De prisonnière à «esclave», un traitement vraiment particulier a été réservé à cette jeune fille. Il y a lieu de se rappeler que des situations analogues se sont produites avec des indiens.


[Summary :
The church record for the baptism of an English prisoner girl in Québec, Québec.]