lundi 2 août 2010

Le serment de fidélité d'une sage-femme

Les registres de la paroisse Sainte-Famille de Boucherville pour le 12 février 1713 font état de l'information suivante :

«Acte de serment de fidelité qu'a fait en ma présence Caroline guertin sage- femme.

Aujourd'hui le douzieme du mis de fevrier de l'anneë mil sept cent treize, Caroline Guertin femme de Denis Gerone? de cette paroisse, ageë d'environ quarante six ans, a eté eluë dans l'assemblée des femmes de cette paroisse à la pluralité des suffrages, pour exercer l'office de sage-femme, en a fait serment entre mes mains conformément à l'ordonnance de Monseigneur & Evêque de Québek. enfoi de quoi j'ai signé ce 12e. fevrier 1713.
P. Dauzat ptre
».

Se réunir en Nouvelle-France étant interdit, le fait que les femmes d'une paroisse puisse élire leur sage-femme constitue un privilège notable.

Le contrôle de l'église s'explique en raison de la possibilité que la sage-femme ait, en exerçant sa fonction, à ondoyer des enfants en danger de mort; dans de tels cas, l'ondoiement, qui est une cérémonie simplifiée du baptême et qui se limite à verser de l'eau sur la tête de la personne en prononçant les paroles sacramentelles, doit être fait selon les modalités du Rituel afin d'éviter que l'âme de l'enfant n'aille dans les limbes.

Noter que le texte de ce serment est placée à la fin du registre pour cette année.


[Summary :

The church record for the oath of a midwife in Boucherville, Québec.]

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