mercredi 30 juin 2010

Une mère et son fils meurent en même temps

Les registres de la paroisse L'Assomption de North Bay en Ontario pour le 30 juillet 1907 font état de l'acte de sépulture suivant :

«Mary Dubé (36 yrs) and child.

Died in Widdifield July 29th 1907 Mary Binette aged 32 years, wife of Eusebe Dubé. Bury in St. Mary Cemetery North Bay July 30th 1907.
J.J. O'Brien
».

Au bas de l'acte, on peut lire l'annotation suivante :
«Note : Her infant (male) died at birth and buried in Potiers Field».

Une autre annotation placée dans la marge se lit comme suit :
«Copy given to Dubé 22/3/13. Getting married to Clara Desjardins.».

Doit-on considérer l'annotation placée au bas de l'acte comme un acte de sépulture comme le laisse entendre la désignation de l'acte? Noter que l'épouse est présentée sous son nom de femme mariée dans la marge et de fille dans l'acte. Enfin, la dernière annotation fournit une piste pour connaître la date de la fin du veuvage de l'époux.


[Summary :
The church record for the burying of a woman in North Bay, Ontario.]

mardi 29 juin 2010

Marie-Anne-Évangéline Cayouette

Les registres de la paroisse Sainte-Claire pour le 18 février 1864 font état de son acte de baptême :

«B. 17 - Marie Anne Evangéline Cailloüette

Le dix huit février mil huit cent soixante et quatre, nous, curé soussigné, avons baptisé Marie Anne Evangéline, née le jour précédent du légitime mariage de Jean Jean Evangeliste Cailloüette, meublier et de Marie Philomène Richard de cette paroisse. Parrain Joseph Edouard Rouleau, marraine Emma Cailloüette qui ont signé avec nous ainsi que le père.
Emma Cayouette Jos. Ed. Rouleau J.E. Cayouette L.T. Bernard ptre
».

Noter la variante du patronyme dans l'acte.

Le 9 mars 1941, elle décède dans cette même paroisse et est inhumée le 13 à l'âge de 67 ans.



[Summary :
The information about Marie-Anne-Évangéline Cayouette.]

lundi 28 juin 2010

Un Russe est inhumé à North Bay en Ontario

Les registres de la paroisse L'Assomption de North Bay en Ontario pour le 14 septembre 1908 font état de l'acte de sépulture suivant :

«Basil Kostarick 40 years

Died Sept 14th 1908, Laborer, Born in Russia. Cause of death. Accident in C.P.R. Yard, married wife in Russia. Buried in St. Mary 's Cemetery North Bay. Sept 15th 1908.
J.J. O'Brien
».

L'information contenue dans l'acte est pour le moins sommaire et présentée dans un style saccadé, qui rappelle celui employé dans les télégrammes. Noter que le nom n'est indiqué que dans la marge. Un rappel que la construction du réseau de voies ferrées au Canada est due en partie à la contribution de nombreux travailleurs provenant de divers pays.


[Summary :

The church record for the burying of a Russian laborer in North Bay, Ontario.]

dimanche 27 juin 2010

Le gardien du phare est inhumé

Les registres de la paroisse Saint-Ludger de l'Île d'Anticosti pour le 10 novembre 1902 font état de l'acte de sépulture suivant :

«6. S Alphonse Nadeau

Le dix-huit novembre, mil neuf cent deux, nous, soussignés, certifions que le Sieur Alphonse Nadeau, gardien du Phare de la Pointe-Sud, Ile d'Anticosti, époux d'Albina Malouin, est décédé au susdit lieu, le vingt huit octobre dernier, après quelques jours de maladie, et qu'il a été inhumé au dit endroit, le premier de ce mois, en présence des Sieurs Bernard Bradley et Albert Lacombe, habitants de l'Ile d'Anticosti, lesquels n'ont pu signer le présent acte, vu leur éloignement de la Baie Ste Claire. Il est décédé à l'âge de vingt huit ans.
En foi de quoi, nous avons signé le présent acte le jour et an que dessus.
Chas. Guay, Prot. Apost. curé d'Anticosti L. O. Comettant
».

Le rédacteur n'ayant pas été présent au décès et à l'inhumation, le libellé du texte réfère à des témoignages, est plus neutre et se rapproche de celui d'un protonotaire. En d'autres termes, le prêtre laisse la place à l'officier de l'état civil.


[Summary ;

The church record for the burying of a lighthouse's keeper in Île d'Anticosti, Québec.]

samedi 26 juin 2010

Une remontrance du vicaire général

Les registres de la paroisse Saint-Jean de Deschaillons pour le 23 août 1748 font état de l'information suivante :

«Vu et examiné le present registre ordonne que le Sieur parent missre laissera des marges qui le conformera au modele du diocèse pour l'enregistration et qu'il prendra tous les ans de nouveau registres chiffrés et millesimés par le juge royal qu'il fournira copie au greffe dans le mois de janvier de l'annee precedente qu'il l'en fournira aussy egalement de tous les registres de le ditte paroisse dont elles n'ont point été fournie et fera chiffré ceux qui ne le sont pas et millesimer par le juge ceux qui ne le sont pas et dans l'ettat qu'ils sont au cours de nos visites a Saint Jean Bapt. De Lechaillons Le 23e aoust 1748
De Lavellangevin vic.gen
.».

La semonce du missionnaire par le vicaire général est compréhensible. Par ailleurs, les sujets et les termes employés sont ceux d'un protonotaire. Dans ce cas, la vérification des registres par le diocèse ne semble avoir porté que sur les modalités requises par la réglementation civile.


[Summary :

A note about the church records' keeping in Deschaillons, Québec.]

vendredi 25 juin 2010

Ces actes disparus

Les registres de la paroisse Saint-Jean de Deschaillons pour l'année 1744 font état de la note suivante :

«N.B.

Le dernier missionnaire notant que les actes ayant été tenus sur des feuilles volantes pendant cette année 1744, à défaut dit-il de registre, garantit l'authenticité des quatre derniers. A mon avis plusieurs actes soit de baptêmes ou de sépultures ont disparus.
Th. R. ptre
.».

La lecture d'une telle note permet de se faire une idée plus juste sur l'état des registres pour cette paroisse; sa valeur tient surtout au fait que ce jugement est porté par une personne contemporaine des événements. Une telle note peut s'appliquer également à d'autres registres de paroisse dont les actes ont été rédigés sur de telles feuilles volantes.

En d'autres termes, des actes ont été rédigés et ont peut-être été perdus à jamais. Une hypothèse lourde d'implications pour certaines recherches portant sur des personnes en particulier.


[Summary :
A brief note pertaining to some church records in Deschaillons, Québec.]

jeudi 24 juin 2010

Joseph-Réal-Alphonse Cayouette

Les registres de la paroisse de Sainte-Claire pour le 2 janvier 1862 font état de son acte de baptême :

«B. 1 - Joseph Réal Alphonse Caïllouette
Le deux janvier mil huit cent soixante et deux, nous, curé soussigné, avons baptisé Joseph Réal Alphonse, né le jour précédent du légitime mariage de Jean Évangéliste Caillouette, meublier et de Marie Philomène Richard de cette paroisse. Parrain Joseph Richard, marraine Angèle Eulalie Caillouette qui ont signé avec nous ainsi que le père.
Angèle Eulalie Caillouette Joseph Richard J.E. Cayouette L.T. Bernard Ptre
».

Noter les trois variantes du patronyme présents dans cet acte.

Confirmé à Sainte-Claire, le 6 juillet 1872, il est ordonné prêtre le 19 septembre 1885.

Il a été vicaire à L'Isle-Verte et au Bic; il a été curé à Saint-Damase en 1888, à Saint-Clément en 1893, à Notre-Dame de L'Isle-Verte en 1895 et finalement à Saint-Mathieu en 1900.

Le 13 avril 1919, il décède à Saint-Mathieu de Rimouski et est inhumé le 16 à l'âge de 57 ans et 3 mois. Le 15 mars 1919, il avait signé son dernier acte dans le registre de cette paroisse lors du baptême de Joseph-Charles-Alphonse Dionne, fils de Gonzague Dionne et de Marie Parent.


[Summary :

The information about Joseph-Réal-Alphonse Cayouette.]

mercredi 23 juin 2010

Seulement ondoyé ?

Les registres du Fort Saint-Frédéric pour le 6 mai 1749 font état de l'acte de baptême suivant :

«B Guillaume Casseneuve

L'an mil sept cent quarante neuf, le 6 de May, par nous, Récolé, soussigné, a été ondoyé le fils de Guillaume Cazeneuf, boulanger de ce fort.
F. Hippolite Cober aumonier
».

L'acte de sépulture qui suit se lit ainsi :

«E Guillaume Casseneuve
L'an mil sept cent quarante neuf, le 8 de juin, par nous, Récolé, missionnaire a été inhumé dans le cimetière de ce fort le fils de Guillaume Cazeneuf, boulanger de ce fort, agé d'un mois ou environ.
F Hipolite Cober, aumonier
».

Dans ces deux actes, on retrouve deux variations du patronyme, «Casseneuve» dans la marge et «Cazeneuf» dans le texte. De plus, noter l'absence de certaines informations dont la date de naissance, la date de décès [qui expliquent l'imprécision de l'âge mentionné] et le nom de la mère. Enfin, si l'enfant n'a été qu'ondoyé, pourquoi un prêtre catholique rédige-t-il un acte de l'état civil qu'il identifie comme un baptême dans la marge ?


[Summary :
The church records for the baptism and the burying of a boy in Fort Saint-Frédéric.]

mardi 22 juin 2010

Ayant été tué raide par son fusil

Les registres du Fort Saint-Frédéric pour le 4 janvier 1748 font état de l'acte de sépulture suivant :

«E Jean Baudin

L'an mil sept cent quarante huit, le quatrième de janvier, à onze heures du matin dans le cimetière de ce fort par nous, Récolé, aumonier du Roy, a été inhumé le corps de Jean Baudin, fils de Guillaume Baudin en légitime mariage natif de la paroisse de La Prairie, agé de vingt ans, mort d’hier, par accident, ayant été tué raide par son fusil, sur lequel il était appuyé etant en faction dans le bois, comme milicien dans le dit fort ? ? en foi de quoi nous avons signé.
f. Hippolite Cober, R
.».

Une illustration d'un trait méconnu de la Nouvelle-France : la mobilité des miliciens enrôlés pour la défense du territoire. Noter l'âge du défunt.


[Summary :

The church record for the burying of a militiaman in Fort Saint-Frédéric.]

lundi 21 juin 2010

Lesquels lui ont donné le nom de Jacques

Les registres du Fort Saint-Frédéric pour le 5 septembre 1747 font état du baptême suivant :

«B Jacques nègre

L'an mil sept cent quarante sept, le cinquième de septembre, à huit heures du soir, par nous, Récollé missionnaire au fort St Frédéric a été baptisé avec les cérémonies ordinaires de l'Eglise, un nègre appartenant à Monsieur Borsalou, garde magasin du Roÿ, dans le dit fort. Le parrain a été Monsieur Simon Lafon, chirurgien major, la marraine a été Mademoiselle Marie Anne Lamotte, son épouse, lesquels lui ont donné le nom de Jacques et ont signé avec moÿ, de ce requis, suivant l'ordonnance.
Lafon Marie Anne Lamotte, femme de Lafon f. Hippolite Cober, Miss
.».

Comme de nombreux autres actes, un bel exemple qui peut faire l'objet de lectures multiples dont la façon de donner un nom à un enfant, l'esclavage, la façon de qualifier l'épouse dans l'acte et celle de signer pour cette dernière...


[Summary :
The church record for the baptism of a negro in Fort Saint-Frédéric.]

dimanche 20 juin 2010

Sous le nom de guerre St Victor

Les registres du Fort Saint-Frédéric pour le 14 août 1747 font état de l'acte de sépulture suivant :

«E. Louis Augustin St Victor soldat

L'an mil sept cent quarante sept, le quatorze du mois d'aoust, à neuf heures du matin, dans le cimetière de ce fort, par nous Récollé, prêtre, aumonier, soussigné, a été inhumé le corps de François Augustin, agé de quarante deux ans, natif de Metz, en Lorraine, soldat de la compagnie de Monsieur de la Véranderie, sous le nom de guerre St Victor, mort d'hier, à neuf heures du soir, muni des sacrements de l'Extreme onction et de pénitence.
F. Hippolite Cober, Récollé, missionnaire
».

Les ancêtres qui ont fait partie de l'armée française au temps de la Nouvelle-France se sont faits attribuer un surnom ou nom de guerre. Cette pratique explique l'origine de nombreux patronymes au Québec.


[Summary :
The church record for the burying of a soldier in Fort Saint-Frédéric.]

samedi 19 juin 2010

Marie-Félicité (Maria) Cayouette

Les registres de la paroisse Saint-Patrice de Tingwick pour le 6 mars 1878 font état de son acte de baptême :

«B 17 Marie Félicité Caouette

Le six mars mil huit cent soixante dix huit, nous prêtre soussigné, avons baptisé sous condition Marie Félicité, née le même jour du légitime mariage de Philippe Caouette, cultivateur et de Rose de Lima Ouellet de cette paroisse. La parrain a été Rémi Levasseur et la marraine Amanda Caouette qui n'ont pu signer. Le père a été absent.
B.C. Bochet ptre
».

Le 10 juillet 1900, elle se marie dans la même paroisse avec Louis-Cyrille Lambert, fils de Modeste Lambert et de Rose de Lima (Délima)) Cantin; elle signe alors «Maria Cayouette» au bas de l'acte.

Le 23 octobre 1950, elle décède à Manchester (New Hampshire; Merrimack County) et est inhumée le 26 dans la paroisse Saint-Patrice de Tingwick à l'âge de 72 ans et 7 mois.


[Summary :

The information about Marie-Félicité (Maria) Cayouette.]

vendredi 18 juin 2010

La chevelure levée par les ennemis

Les registres du Fort Saint-Frédéric pour le 24 juillet 1746 font état de l'acte de sépulture suivant :

«E

L'an mil sept cent quarante six, le 24me du mois de juillet, est décédé au Fort St-Frédéric, le nommé Jean Gabriel Jean dit Bosoleille soldat de la compagne de agé de 16 ans et demy qui a eu la chevelure levée par les ennemis, son corps a été inhumé avec les cérémonies accoutumées de notre mère la Ste Eglise, dans le cimetière de ce fort St Frédéric, le même jour et an que dessus, en foÿ de quoÿ j'aÿ signé.
Jr. Alexis du Buron R.L.C. E Pse
»

Le fait qu'un mort soit scalpé devait avoir un effet psychologique important sur le moral de la population du fort.
Noter l'âge de ce soldat.


[Summary :
The church record for the burying of a scalped soldier in Fort Saint-Frédéric.]

jeudi 17 juin 2010

Une esclave de la nation du Brochet

Les registres du fort Saint-Frédéric pour le 16 octobre 1742 font état de l'acte de baptême suivant :

«B

L'an mil sept cent quarante deux, le 16 7bre a été Baptisé par moÿ. Prêtre Récollect, Marguerite Charlotte esclave de la nation du Brochet, agée d'environ quatorze appartenant à SansCartier, sergent de la Compagne de Mr de Lafresnière et à Marie Anne Tessier, son épouse. Le parrain a été Mr Chaussegros de Léry, Ingénieur principal de la Nouvelle France et Chevalier de St Louis et la marraine Demoiselle Marguerite Ursule Chevigny. Lesquels ont tous signé avec moÿ, après lecture faite, suivant L'Ordonnance. Fait au Fort de St Frédéric. Ce 16 7bre 1742.
Chaussegros de Léry Marguerite Chevigny Marianne Tessié f. Daniel Mss RcLect
».

L'âge n'étant pas indiqué au long dans l'acte crée un doute; dans le contexte, il s'agit vraisemblablement de quatorze ans. La pratique de l'esclavage était courante chez les militaires de la Nouvelle-France et «cautionnée» par l'église. Noter enfin la graphie du patronyme Tessier dans une des signatures.


[Summary :
The church record for the baptism of an indian slave girl in Fort Saint-Frédéric.]

mercredi 16 juin 2010

Sur du papier volant

Les registres du Fort Beauharnois pour le 4 août 1737 font état de l'information suivante :

«Moy soussigné prestre recollet, aumonier pourle Roÿ de ce fort Beauharnois, à la Pointe à la chevelure, certifie tous ces enregistrements être véritable pour Les avoir trouvé tels que sur du papier volant, en foÿ de quoÿ, j'ai signé ce 4e d'Août 1734.
F. Pierre Verquaillié, R. Ind
.».

Prenant en compte le contexte dans lequel travaillaient les missionnaires, il est remarquable que la plupart des actes de leurs registres de l'état civil nous soient parvenus en bonne condition et avec en prime une tenue de belle qualité.

Le Fort Beauharnois a été construit par les Français sur les rives du lac Pépin, près de la source du Mississipi.


[Summary :
Some information on the church records in Fort Beauharnois.]

mardi 15 juin 2010

Il n'y a point eu de marraine

Les registres du Fort Frédéric pour le 27 décembre 1733 font état de l'acte de baptême suivant :

«B

Ce aujourd'huÿ 27Xbre 1733, j'aÿ soussigné certifie avoir baptisé et administré toutes les cérémonies du Baptême à Ignace né du mois de juin fils d'Ignace et d'Agathe ses père et mère Iroquoy du Sault St Louis. La parrain a été le sieur Beaulac, Commandant de ce fort. Il n'y a point eu de marraine; en foy de quoy nous avons signé Le même jour et an que dessus
Beaulac J. Pierre Baptiste Resche Ptre Récollet
».

L'absence de marraine s'explique possiblement par la qualité du parrain, militaire et commandant du fort. Dans le cas des parents, leurs prénoms leur ont probablement été attribués par le missionnaire lors de leur baptême.


[Summary :
The church record for the baptism of an indian boy in Fort Frédéric.]

dimanche 13 juin 2010

Évangéline Cayouette

Elle est née à Lewiston (Maine; Androscoggin County), le 9 novembre 1875.

Le 29 mai 1893, elle se marie à Manchester (New Hampshire; Merrimack County; Ste-Marie), avec Félix-Ibrahim Coté, fils de Félix Côté et d'Adéline René.

Le 2 décembre 1955, elle décède à Manchester (New Hampshire; Merrimack County) et est inhumée le 3 à l'âge de 80 ans.

Il est à noter qu'elle est la seule enfant de Célestin-Philippe Cayouette et de Rose-Délima (Rose de Lima) Ouellet à être née aux États-Unis.


[Summary :

The information about Évangéline Cayouette]

samedi 12 juin 2010

Décédé du choléra

Les registres de la paroisse de Champlain pour le 29 juillet 1849 font état de l'acte de sépulture suivant :

«S. 17. Humphrey Irlandais Choléra 30

Le vingt huit juillet mil huit cent quarante-neuf, nous prêtre soussigné avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps d'un Irlandais catholique, du nom de Humphrey, mort sur une cage qui se trouvait échouée dans l'ance de Champlain, il avait environ trente ans. Présent ?doni Trudelle & Isidore Blient? qui n'ont su signer.
H.D. Marcoux Ptre
».

Le choléra a fait des ravages au XIXe siècle et certains actes des registres en témoignent. Noter que le défunt était sur une cage, une façon utilisée pour transporter des pièces de bois de grande taille vers le port de Québec.



[Summary :
The church record for the burying of an Irish man in Champlain, Québec.]

vendredi 11 juin 2010

Inhumation des corps déposés dans le charnier

Les registres de la paroisse Saint-Rémi pour le 1er mai 1865 font état de l'inscription suivante :

«Inhumation des corps déposés dans le charnier

Ce premier mai mil-huit-cent-soixante-cinq, nous, vicaire soussigné, avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse, tous les corps qui, comme en font foi les actes de sépulture inscrits dans les registres de la dite paroisse de St Rémi, pour les années mil-huit-cent-soixante-quatre et mil-huit-cent-soixante-cinq avaient été déposés dans le charnier de la susdite paroisse depuis le trois novembre mil-huit-cent- soixante-quatre jusqu'au dix avril de cette année mil-huit-cent-soixante-cinq. Cela en présence de Joseph Bonneville et de Adolphe Schneider qui n'ont su signer.
R St? Veers ptre
».

Le dépôt d'un corps dans un charnier s'explique principalement par la saison froide qui rend très difficile de creuser le sol. Noter la précision de l'information sur la période couverte. Ce type d'information est rarement disponible dans les registres, elle est pourtant d'intérêt pour une histoire de famille.


[Summary :
The information about the translations of corpses in Saint-Rémi, Québec.]

jeudi 10 juin 2010

Inhumé dans l'église vers le confessionnal

Les registres de la paroisse Saints-Anges Gardiens de Lachine pour le 6 février 1784 font état de l'acte de sépulture suivant :

«S. M. jean baptiste philippe thétard de montigny officier
Le six février mil sept cent quatre vingt quatre par moi prêtre soussigné a été inhumé dans l'église vers le confessionnal, le corps de M. jean baptiste philippe thétard de montigny, officier, décédé du six de le présent mois, s'étant noyé par accident, agé d'environ trente neuf ans, fils de M. jean baptiste thétard de montigny, Capitaine, chevalier Croix de St. Louis, et de dame Charlotte desrivieres son épouse, en présence de plusieurs de sa famille.
P. Gallet ptre
».

La mention dans un acte de l'état civil de la présence d'un confessionnal dans l'église est rare. Sur un autre plan, l'inhumation dans l'église n'est peut-être pas étrangère à la qualité d'officier du défunt et de celle de son père, chevalier de la Croix de Saint-Louis.


[Summary :
The church record for the burying of an officer in Lachine, Québec.]

mercredi 9 juin 2010

C'était assurément lui

Les registres de la paroisse de Saint-Romuald pour le 31 juillet 1881 font état de l'acte de sépulture suivant :

«S. 51 Noyé - Médéric Paris

Le trente un juillet mil huit cent quatre vingt un, nous prêtre soussigné certifions qu'il a été inhumé dans le cimetière du lieu, à l'endroit réservé aux enfants morts sans baptême, le corps de Médéric Paris, fils de Victor Paris et de Virginie Hamel de Saint Jean Deschaillons noyé accidentellement à Saint Jean Deschaillons, le vingt sept juillet, à l'âge de onze ans. Présents à la sépulture Joseph Bittner et Joseph Fortin soussignés. Lecture faite.
Joseph Bittner Joseph Fortin Ant. Gauvreau ptre
».

Dans la marge, on peut lire l'annotation suivante :

«La preuve a été faite que le noyé dont l'acte de sépulture est ci-contre est Médéric Paris fils de Victor Paris de Saint Jean Deschaillons et de Virginie Hamel. Le défunt était âgé de douze ans. Fait et singé le trois août mil huit cent quatre vingt-un.
Ant. Gauvreau ptre
».

Quelle information est a à l 'origine de cette annotation et qui n'était pas connue trois jours auparavant lors de la rédaction de l'acte de sépulture? Noter que le libellé de l'acte ne laisse planer aucun doute sur l'identité du défunt.


[Summary :

The church record for the burying of a drowned boy in Saint-Romuald, Québec.]

mardi 8 juin 2010

Rose Aimée Cayouette

Les registres de la paroisse Saint-Frédéric de Beauce pour le 12 janvier 1870 font état de son acte de baptême :

«Bapt. 4 M. Aimée Florestine Kaouet

Le douze janvier mil-huit-cent-soixante-dix, nous soussigné, curé de St. Frédéric, avons baptisé Marie-Aimée-Florestine, née la veille du légitime mariage de Philippe Kaouet, cultivateur, et de Marie Rose de Lima Ouellet de cette paroisse. Parrain Richard Lessard, marraine Adèle Huar qui n 'ont su signer.
Frs. Ed. Moore ptre
».

Sa vie durant, elle fut connue sous le prénom de Rose Aimée.

Le 2 septembre 1890, elle se marie dans la paroisse Saint-Patrice de Tingwick avec Léon Charest, fils de Théodore Charest et d'Olympe Maclure; elle signa alors «Rose Aimée Cayouette» au bas de l'acte de mariage.

Le 12 avril 1942, elle décède à Manchester (New Hampshire; Merrimack County; Sainte-Marie) à l'âge de 72 ans et 3 mois.


[Summary :
The information about Rose Aimée Cayouette.]

lundi 7 juin 2010

Un noyé avec une barbe rouge

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Bonsecours de L'Islet pour le 5 juin 1807 font état de l'acte de sépulture suivant :

« + Sép. d'un noyé

L'an mil huit cent sept le cinq de juin pour nous curé de Lislette soussigné a été inhumé dans le cimetière de cette paroisse un homme agé d'environ trente ans, reconnu pour catholique, ayant cinq pied de haut, la barbe rouge, des pendants doreilles qui paraissent d'or pur, une montre d'argent sur lui, revêtu d'un bostonais bleu, et de grandes culottes de toile de russie, et un de ceux qui ont fais naufrage il y a onze jours sur une chaine de roches vis a vis la paroisse de L'islette à deux lieus de distance dans le nord. Furent présents à sa sépulture Mr Joseph Couillard Dépré Capitaine de milice, Charles Langellier, Caude Carlot et beaucoup d'autres dont les deux premiers ont signé avec nous. en foi de quoi.
JJ Couillard Dépré Charles L'angellier Jacques Panet ptre
».

La lecture de la description de l'habillement de ce noyé suggère qu'il s'agit d'une personne aisée. Sur un autre plan, une belle illustration que naviguer sur le fleuve Saint-Laurent comportait sa part de dangers.


[Summary :
The church record for the burying of a drowned man in L'Islet, Québec.]

dimanche 6 juin 2010

S'occupant à faire des paniers

Les registres de la paroisse Manotick du comté de Carleton en Ontario pour le 8 février 1893 font état de l'acte de sépulture suivant :

«S. 1 Simon (Indien)

Le huit février mil huit cent quatre vingt treize, nous soussigné curé, avons inhumé dans ce cimetière, le corps de Simon mort l'avant veille à l'âge de cinquante ans. Simon est un indien de la paroisse de St Régis P.Q. qui demeurait ici depuis deux mois s'occupant à faire des paniers. Étaient présents Edouard Rondeau et John O'Brien qui n'ont su signer.
Constantineau ptre
».

Avec le seul prénom, l'âge et le nom d'une réserve, identifier correctement cet indien constitue une tâche plus que difficile. Noter que le territoire de la réserve de Saint-Régis présente la particularité d'être situé à la fois en Ontario, aux États-Unis et au Québec.


[Summary :
The church record for the burying of an indian in Manotick, Ontario.]

samedi 5 juin 2010

Et flottant au gré des flots

Les registres de la paroisse Notre-Dame de l'Assomption de Berthier pour le 22 avril 1845 font état de l'acte de sépulture suivant :

«I d'un noyé

Le vingt deux avril mil huit cent quarante cinq, nous Prêtre soussigné, curé de Berthier, avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps d'une personne inconnue, du sexe masculin, trouvée hier dans le fleuve St Laurent et flottant au gré des flots ayant des marques suffisantes de catholicité, et d'après le procès verbal fait en pareilles circonstances par un des sergents de milice, le Capitaine de milice se trouvant absent, nous lui avons donné la sepulture ecclésiastique, en presence de Edouard Fortier et de Xavier Blais qui n'ont su signer.
I. Bonenfant ptre
».

Noter que le curé s'est assuré que le défunt portait des signes suffisants de catholicité avant de l'inhumer dans le cimetière paroissial. Avec le peu d'informations contenues dans l'acte, l'identification de ce noyé est à toute fin pratique impossible.


[Summary :

The church record for a drowned man in Berthier, Québec.]

vendredi 4 juin 2010

Inhumé dans le cimetière des étrangers ?

Les registres de la paroisse Petite Rivière Saint-François pour le 8 septembre 1858 font état de l'acte de sépulture suivant :

«S. 9 Noyé Etranger

Le huit septembre mil huit cent cinquante huit, par nous curé soussigné a été inhumé dans le cimetière des étrangers de cette paroisse le corps d'un homme trouvé noyé au rivage, comme il appert par le verdict du juri en date du même jour, âgé d'environ vingt cinq ans. Présents Edouard Tremblay & Francois Xavier Bargeron qui n'ont su signer.
L. Gill ptre
».

En dépit de l'affirmation contenue dans l'acte, il est difficile de croire que cette paroisse pouvait se payer le luxe de maintenir un cimetière particulier pour les étrangers. De notre avis, le corps de ce noyé a été placé dans la partie non consacrée du cimetière réservée notamment aux enfants morts sans baptême.

Les messages publiés les 14 janvier et 5 août 2009 sur ce blogue traitent de cas analogues.


[Summary :
The church record for the burying of a drowned man in Petite-Rivière Saint-François, Québec.]

jeudi 3 juin 2010

Amable-Cléophas Cayouette

Les registres de la paroisse Saint-Frédéric de Beauce pour le 15 décembre 1866 font état de son acte de baptême :

«Bapt. 105 Amable Cléophas Kaouet

Le quinze décembre mil huit cent soixante six, nous soussigné, curé de St. Frédéric, avons baptisé Amable Cléophas, né le même jour, du légitime mariage de Philippe Célestin Kaouet, cultivateur, et de Délima Ouellet de cette paroisse. Parain Hilaire Gilbert, marraine Emilie Nadeau qui n'ont su signer.
Frs. Ed. Moore ptre
».

Le 28 octobre 1890, il se marie dans la paroisse Saint-Patrice de Tingwick avec Marie-Aurélie (Aurise) St-Hilaire, fille de Joseph St-Hilaire et de Élisabeth Fréchette.

Le 28 octobre 1947, il décède à Verdun et est inhumé dans la paroisse Saint-Patrice de Tingwick le 31 à l'âge de 80 ans et 10 mois.

Voir également le message intitulé De Amable-Cléophas à Cléophas et à C.A. Cayouette et publié le 23 juin 2008 sur ce blogue; il y est traité de la modification de son prénom au fil du temps.


[Summary :
The information about Amable-Cléophas Cayouette.]

mercredi 2 juin 2010

La veuve Aubé est inhumée

Les registres de la paroisse Sainte-Anne de la Pocatière pour le 18 avril 1733 font état de l'acte de sépulture suivant :

«Sep veuve aubé

Lan mil sept cent trente trois le dix huitieme jour du mois d'avril a été enterré dans le cimetière de la paroisse de Ste Anne le corps de la veuve Aubé après l'avoire ? confessé et lui avoire donné le sacrement de lextreme onction nayant point recû le st viatique par la force de la maladie qui lui otat tout d'un coup la parole et l'entendement. ce que je certifie a Ste Anne ce 18 avril 1733
Gastonguay ptre
».

Noter que la défunte est identifiée par une référence au seul nom de son mari défunt et que l'acte précise des détails des derniers instants de sa vie. Enfin, on peut s'étonner que le curé tient à certifier le tout, une pratique peu courante dans les registres de l'état civil et qui est davantage adaptée pour certains actes judiciaires.


[Summary :
The church record for the burying of a woman in Sainte-Anne de la Pocatière, Québec.]

mardi 1 juin 2010

Tombé dans la rivière il y a six semaines

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Liesse de Rivière Ouelle pour le 3 juin 1736 font état de l'acte de sépulture suivant :

«inh. de joseph beaulieu

Lan mil sept cent trente six le troisieme de juin je soussigne pretre missionnaire de la riviere houelle certifie avoir enterre joseph beaulieu agé denviron sept ans [que lon a trouvé aujourdhuy sur le bord de la rivière ayant tombé dedans il y a six semaines] fils de louis beaulieu et de genevieve leveque et ce en presence de ? beaulieu qui signe avec nous
gn Beaulieu Dubouquet ptre
».

Dans le contexte, on comprend que la date de décès soit imprécise. Par ailleurs, la formulation utilisée «...certifie avoir enterré» s'explique-t-elle par l'absence de cérémonie religieuse?

Noter que l'information sur les circonstances du décès ont été placées entre crochets.


[Summary :
The church record for the burying of a young boy in Rivière Ouelle, Québec.]