mercredi 30 septembre 2009

Un registre rectifié de façon approximative

Les registres de la paroisse Sainte-Madeleine du Cap-de-la-Madeleine font état pour le 15 octobre 1736 de l'acte de baptême suivant :


«Baptême de Jean-Baptiste Garand

L'an mil sept cent trente six et environ le quinzieme du mois d'octobre a été baptisé par le R. Pere Bernardin Recolé faisant pour lors les fonctions curiales dans cette paroisse, Jean Baptiste, né deux ou trois jours avant son baptême du légitime mariage de François Garand et de Margueritte Larose ses pere et mere de cette paroisse. Et le dit R. pere Bernardin n'ayant pu pour lors l'écrire sur le registre et le
marguiller en charge nous ayant assuré et prié de l'écrire, comme de présent,
curé de cette paroisse, J'ay en foy de ce signé.
Levasseur pretre
».

Cette rectification du registre faite sur la base du témoignage d'un marguiller s'imposait pour faire état de cet événement mais les dates de naissance et de baptême de ce garçon demeurent approximatives. Et on peut s'interroger sur ce qui a pu initier la démarche de ce marguiller, une possible interrogation des parents.

Noter que cet acte est placé entre un acte de mariage daté du 4 février 1737 et un acte de baptême du 14 avril 1737.


[Summary :

The church record for the baptism of a boy in Cap-de-la-Madeleine, Québec.]

mardi 29 septembre 2009

Un garçon Panis est baptisé au Cap-de-la-Madeleine

Les registres de la paroisse Sainte-Madeleine du Cap-de-la-Madeleine pour le 16 mai 1706 font état de l'acte de baptême suivant :

«Baptême de Joseph René (Sauvage) (Panis)

Le seizièsme jour du mois de may de l'année mille sept cent six, par moy prestre soussigné a esté baptisé Joseph René, Panis de nation. Le parain a esté Monsieur de Varennes officier dans la marine, la mareine Mademoiselle Marguerite René Robineau de Bécancourt. Les dits parain et mareine ont signé.
DeVarennes. Margueritte Robineau P. Vachon prestre
».

Cet acte est incomplet, la date de naissance et le nom des parents biologiques ne sont pas indiqués; le fait qu'il s'agisse d'un indien n'est vraisemblablement pas étranger à cette situation. Identifier correctement cet enfant sera malaisé.

[Summary :

The church record for the baptism of an indian boy in Cap-de-la-Madeleine, Québec.]

lundi 28 septembre 2009

La bénédiction de la cloche de la paroisse Les Escoumins

Les registres de la paroisse Saint-Marcellin de Les Escoumins pour le 14 août 1853 font état de l'information suivante :

«Bénédiction de la cloche

Le quatorze aout mil huit cent cinquante trois, nous pretre missionnaire soussigné avons beni avec les solonni [le reste du mot manque en raison de la page déchirée] ordinaires une cloche pesant 433 livres sous le vocable de Marie-Elisa-Helene-Charles-Laurent. Les parrains furent M.M. Laurent Tetu et Charles Tetu, Ecuyers et les marraines Dames Elisa OBrien et Helene Taché. Les trois premiers personnages furent représentés par Philippe Tetu Ecuyer, Sieur Simon Savard et Dame Euphémie Pouliot Epouse du Docteur Dubé lesquels ont signé avec nous.
Marguerite Duberger Moorhead Matilde Duberger Têtu Ch Tetu F. Têtu Elzéar Têtu Alex. Têtu F. Boucher H.S. Lebel
».


Il est frappant de constater que la structure de l'acte s'apparente fort à celle d'un acte de baptême : un nom, le nom des parrains et marraines et ces derniers se font même représenter. N'y manquent que la date de naissante [ou de la fonte] et le nom des parents [les ouvriers artisans?]!
Noter que cet acte est rédigé sur une feuille volante placée en début du registre.

[Summary :

The church record for the benediction of a bell in Les Escoumins, Québec.]

dimanche 27 septembre 2009

Fille ou fils?

Les registres de la paroisse Sainte-Madeleine du Cap-de-la-Madeleine pour le 26 janvier 1701 font état de l'acte de baptême suivant :


«Baptême de Marie Anthoine Lavoie

Le vingt-six de janvier de l'année mille sept cent un, par moy prestre soussigné, a esté baptisée Marie Antoine fille de Jean Lavoye t de Barbe L'Homme sa femme né le vingt trois du mesme mois et an que dessus. Le parain a esté Anthoine Bruslé dit Francoeur, la mareine Marie Renée Cottenoire; le dit parein a signé; la mareine a déclaré ne scavoir signer de ce interpellée suivant l'ordonnance.
Anthoine Bruslée P. Vachon prestre
».

Dans la marge, on peut lire l'annotation suivante :

«Dans le registre du greffe, on a écrit : fils quoique dans celui de la paroisse on y lise : "fille née"».

Le prêtre chargé de la reconstitution de ce registre reconstitué a été bien avisé de noter la différence entre le texte de la copie religieuse et celui de la copie civile. En effet, la seule consultation de la copie civile copie aiguille un chercheur sur une fausse piste relativement au sexe de cet enfant.


Sur un autre plan, noter les variantes particulières des patronymes cités.


[Summary :

The chrurch record for the baptism of a girl in Cap-de-la-Madeleine, Québec.]

samedi 26 septembre 2009

Marie-Delvina (Adéline) Cayouette

Les registres de la paroisse Saint-Jean Baptiste de L'Isle-Verte pour le 16 juillet 1848 font état de son acte de baptême :


«Le seize juillet mil huit cent quarante huit, nous curé soussigné avons baptisé Marie Delvina, née ce jour, du légitime mariage de Ignace Cayaouette, cultivateur et d'Angèle St Pierre, de cette paroisse. Parrain Joseph Lebel, marraine Eugénie Moffet qui n'ont su signer. Le père absent.
L. Doucet ptre
».

Noter la variante du patronyme dans l'acte.


Le 14 février 1872, Marie-Delvina se marie sous le prénom d'Adéline à Saint-Éloi avec Isidore Côté, fils de Majoric Côté et d'Émilie Mignault.

Le 25 mai 1928, elle meurt à Saint-Paul de la Croix et est inhumée le 28 à l'âge de 80 ans et 10 mois.


[Summary :

The information about Marie-Delvina (Adéline) Cayouette.]

vendredi 25 septembre 2009

Enfant ou François?

Les registres de la paroisse Sainte-Madeleine du Cap-de-la-Madeleine pour le 20 août 1696 font état de l'acte de baptême suivant :

«Baptème Enfant de Antoine Cottenoire

Le vingtiesme jour du mois d'aoust de l'année mil six cent quatre seize a esté baptisé dans cette Eglise François fils d'Antoine Cottenoire et de Marguerritte Provencher sa femme, né le dix neufiesme jour du mesme mois et an que dessus. Le parain a esté Jean François Provencher, la mareine Marie Catherine Cusson, qui ont déclaré ne scavoir signer de ce interpellés suivant l'Ordonnance.
Anthoyne Cottenoire P. Vachon, prestre
».

Dans la marge, on peut lire l'annotation suivante :

«N.B. Le nom de François semble avoir été ajouté. Il n'existe pas dans le registre du greffe».

Il faut se rappeler qu'il s'agit ici d'une reconstitution d'un registre ce qui explique la teneur de cette note. Sur un autre plan, cette dernière fait également référence de façon indirecte à l'existence de deux copies des registres de l'état civil, l'une religieuse et l'autre civile, une situation propice parfois à une différence entre les deux versions comme dans le cas présent.

À noter la graphie du patronyme et celle du prénom du père dans la signature.


[Summary :
The church record for the baptism of a boy in Cap-de-la-Madeleine, Québec.]

jeudi 24 septembre 2009

Décédé au Vermont?

Les registres de l'église All Saints Anglican Church de Dunham pour le 28 juillet 1905 font état de l'acte de sépulture suivant :

«Wilson July. 28th 1905

Burial
Levi Wilson, of Orleans County in the State of Vermont, farmer, died on the twenty sixth day of July, one thousand one hundred and five, aged seventy two years, and was buried in All Saints' Church Yard on the twenty eigth day of the same month and year in the presence of the undersigned, by me
Henry Plaisted Rector
H Chadcom? witnesses
William Wilson
».

Une ambigüité existe dans le texte de cet acte sur le lieu de décès de cet homme.
Sur un autre plan, nous avons là une des manifestations de la diversité des mouvements migratoires entre le Québec et les États-Unis.


[Summary :

The church record of for the burying of a man in Dunham, Québec.]

mercredi 23 septembre 2009

Le registre est approuvé par l'évêque

Les registres de la paroisse Sainte-Madeleine du Cap-de-la-Madeleine pour le 13 juin 1789 font état de l'information suivante :


«Vu et approuvé le Registre dans le cours de notre visite le 13 juin 1789
+ Jean François Eveque de Québec
».

Le signataire est Jean-François Hubert qui a été évêque en titre de Québec de 1788 à 1799.

Cette courte note témoigne que les registres de l'état civil ont également fait l'objet d'une attention de la part des autorités religieuses. Pour mémoire, rappelons que l'on trouve à la fin de la copie civile un procès verbal faisant état d la conformité du contenu du registres au regard des dispositions prévues à la réglementation.

Pour la copie religieuse des registres, sur quoi portait cette approbation? toutes les informations requises ou seulement celles exigées par le Rituel de l'église catholique? et, en cas de problèmes, quelles étaient les mesures prises à l'égard des registres et des curés qui en avaient la garde?
La seule consultation des registres ne permet pas d'apporter des éléments de réponse clairs à ces interrogations.


[Summary :

The information about an approval of the church records by a bishop in Cap-de-la-Madeleine, Québec.]

mardi 22 septembre 2009

Une dispense pour la sainte quarantaine

Les archives de la paroisse Saint-François du Lac pour le 5 mars 1736 font état de l'acte de mariage suivant :

«L'an mil sept cens trente six le cinq de mars apres la publication d'un ban seulement de mariage faite au prone de la messe paroissiale entre Loüis Veronneau fils de Loüis Veronneau et de Margueritte Maugras? ses pere et mere de st. francois d'une part, et Madelaine Pinard fille de feu Loüis Pinard et de Madeleine Renoux ses pere et mere de cette paroisse d'autre part, et ne s'étant trouvé aucun autre empechement legitime, et apres avoir recu de Mr. le Grand Vicaire une dispense pour lévit du troisième degré de parenté, de deux bans, et de la prohibition de la ste. quarantaine, en datte du dix neuf fevrier de la presente année, je soussigné curé de st. francois, les y ay marie prescritte par notre mere ste. Eglise en presence des Sr. Louis Veronneau, Claude Pinard capitaine de milice, Jean. b. laBonté, francois Bibeau, lesquels ont signé aussi bien que les maries Loüis Véronneau et Madeleine Pinard, suivant l'ordonnance. Michel Demers? et Pierre Bibeau lesquels ont déclaré ne scavoir signer de ce interpellez.
J.B. Dugas pretre Veronneau fils magdelen pinard Veronneau Claude Pinard Labonté francois Lan ? G Cartier francois bibeau
».

Peu de gens connaissent le Carême sous cette appellation. Noter la façon de signer du marié et de son père.


[Summary :

The church record for a marriage in Saint-François du Lac, Québec.]

lundi 21 septembre 2009

Pierre Cayouette

Les registres de la paroisse Saint-Jean Baptiste de L'Isle-Verte pour le dix huit juin 1846 font état de son acte de baptême :

«Le dix-huit juin mil huit cent quarante six, nous curé soussigné avons baptisé Pierre Cayaouette né ce jour du légitime mariage d'Ignace Cayaouette, cultivateur et d'Angèle St-Pierre de cette paroisse. Parrain Pierre Dumond, marraine Desanges Côté, qui n'ont su signer. Le père absent.
L. Doucet
».

Noter la variante du patronyme dans l'acte.

Le 12 février 1878, Pierre Cayouette se marie une première fois dans la paroisse St. Mary de Rollingsford dans le Strafford county au New-Hampshire avec Emma Turcotte, fille de Pierre Turcotte et d'Olympe ?.

Le 24 octobre 1889, Pierre Cayouette se marie une seconde fois dans la même paroisse avec Malvina Beaulieu, fille d'Édouard Beaulieu et d'Annette Richer.

Son acte de sépulture n'a pas été retrouvé; il est vraisemblablement décédé aux États-Unis.



[Summary :

The information about Pierre Cayouette.]

dimanche 20 septembre 2009

Une sépulture commune pour deux enfants

Les registres de la paroisse Saint-François du Lac pour le 18 août 1736 font état de l'acte de sépulture suivant :


«L'an mil sept cet trente six le dix huit d'aout je soussigné curé de St. francois ay inhumé dans le cimetiere de cette paroisse Marie Louisse forcier âgée de trois mois : et Nicolas Joiël âgé de deux ans et trois mois. ont assisté a leur enterrement Joseph Forcier et Antoine Joiël lesquels ont déclaré ne scavoir signer de ce interpellez suivant l'ordonnance
Jean B Dugars ptre
».

La présence d'un acte multiple n'est pas très fréquente dans les registres de l'état civil. Comme dans le cas présent, l'information est alors minimale sur les personnes concernées. De même, des interrogations surgissent : ces deux enfants sont-ils parents? ou voisins? l'inhumation a-t-elle été faite sur un même lot? dans un cercueil unique?

[Summary :
The only church record for the burying of two children in Saint-François du Lac, Québec.]

samedi 19 septembre 2009

Un homme se noie à Mingan

Les registres de l'archidiocèse de Québec pour le 12 juin 1797 font état de l'acte de sépulture suivant :

«inhumat. de louis pâquet

Le douze juin mil sept cent quatre vingt dix sept par nous soussigné ptre missionnaire du Domaine des postes du Roy et de la seigneurie de Mingan a été inhumé suivant les cérémonies de la ste Eglise dans le cimetiere de Saint-Georges de Mingan le corps de louis pâquet tonellier du poste de Mingan, fils de louis pâquet laboureur de la paroisse charles-bourg pres de Québec et de Charlotte Bourrée veuf de Maguerite Ouellette, âgé de trente six ans environ décédé le cinq janvier dernier ayant passé à travers de la glace sur la Rivière des Romanes revenant de la pointe aux esquimaux suivant le rapport de vincent grenier son compagnon d'hivernement, et le lendement six janvier il fut retiré de dans l'eau étant retenu dans la glace par le moyen d'un paquet de renard qu'il avait sur les épaules suivant le rapport d'augustin Clusiaus constructeur, francois larose Ignace gingras et Jacques Brunette engagés du dit Poste, lesquels n'ayant pu le transporter ce même jour au dit poste de Mingan à raison du grand froid et point de chemin mirent le dit corps en terre sur la pointe au sud ouest de la dite riviere des Romanes, lequel corps a été ce matin relevé du dit lieu, qui n'est qu'à trois lieu du poste de Mingan, par michel Gabourie, Ignace gingra et Alexandre Bruneau étaient présent à la dite inhumation les sieurs jacques gabourie commis du dit Poste et Berthelemie hervieux qui ont signé avec nous de ce enquis suivant l'ordonnance.
Jacqus Gaborit Barthelemie hervieux Robitaille ptre.
»

Les précisions relatives aux circonstances de ce décès illustrent certaines des conditions auxquelles les habitants de la Côte-Nord avaient à affronter durant la période hivernale. Il est bon de s'en rappeler pour une mise en contexte plus correcte de certains événements qui ont eu lieu dans cette région du Québec.


[Summary :

The church record for the burying of a man drowned in Mingan, Québec.]

vendredi 18 septembre 2009

S'agit-il bien de François Boucher?

Les registres de l'Hôpital Général de Québec (ou paroisse Notre-Dame des Anges) pour le 14 septembre 1759 font état de l'acte de sépulture suivant :


«L'an mil sept cent cinquante neuf, le quatorze septembre, a été inhumé dans le cimetiere de cet hopital le corps de francois boucher, selon ce que nous ont rapporté ceux qui l'ont apporté mort, lesquels nous ont dit qu'ils pensaient que c'était là la son nom, canadien, tué à l'affaire du 13; en foy de quoy j'ai signé
Rigauville ptre chane
».

Dans un contexte de conflit armé, l'identification correcte d'une personne décédée est rendue plus difficile. Le prêtre officiant doit se fier aux témoignages de personne qu'il ne connaît pas comme dans le présent cas. Pour le chercheur, un doute surgit sur la véritable identité du défunt.

[Summary :

The church record for the burying of a militiaman in Québec, Québec.]

jeudi 17 septembre 2009

Un milicien tué par un boulet de canon à Québec

Les registres de l'Hôpital Général de Québec (ou paroisse Notre-Dame des Anges) pour le 28 août 1759 font état de l'acte de sépulture suivant :


«Lan mil sept cent cinquante neuf, le vingt huit août a été inhumé dans le cimetière de cet hôpital par nous soussigné, le corps de joseph faucher canadien tué pendant le siege de québec sur la b'atterie dauphine d'un boulet de canon le vingt sept du dit mois
Rigauville ptre chane
».

À cette époque, l'armée française ne comprenait pas que des soldats de métier mais également des miliciens résidants de la Nouvelle-France. Noter la précision de l'information relative au contexte du décès de ce milicien.


[The church record for the burying of a militiaman killed during the siege of Québec,Québec.]

mercredi 16 septembre 2009

Prudent Cayouette

Les registres de la paroisse Saint-Jean-Baptiste de L'Isle-Verte pour le 14 novembre 1837 font état de son acte de baptême :

«Le quatorze Novembre mil huit cent trente sept, nous prêtre curé avons baptisé Prudent né hier du légitime mariage de Ignace Cayaouet cultivateur en cette paroisse et de Angelle St-Pierre. Le parrain a été Pierre Hudon et la marraine Marie Ursule Ouellet qui n'ont su signer, le père absent.
L. Doucet ptre
».

Noter la variante du patronyme dans l'acte.

Le 14 juillet 1868, Prudent Cayouette se marie à Saint-Éloi avec Cécile April, fille de Joseph April et de Marie Lancognard dit Santerre. Ce mariage a été annulé par un empêchement du quatrième degré de consanguinité et a été réhabilité le 30 août 1869 dans la même paroisse.


Prudent Cayouette meurt à Saint-Clément, le 6 avril 1911, et sera inhumé le 10 à l'âge de 73 ans et 4 mois.


[Summary :

The information about Prudent Cayouette.]

mardi 15 septembre 2009

L'exploitation des signatures dans les registres de l’état civil

Le dictionnaire Robert définit une signature comme une inscription qu’une personne fait de son nom (sous une forme particulière et constante) pour affirmer l’exactitude, la sincérité d’un écrit ou en assumer la responsabilité.

Généralement situées au bas d'un acte, les signatures prennent différentes formes élaborées ou non; certaines sont difficiles à déchiffrer. L’ordre des signatures, particulièrement au cours du Régime français, n’est pas laissé au hasard et a une signification particulière au regard du rang occupé dans la société.

Il y a lieu de noter ici que la marque d’une personne au bas d’un document ne répond pas aux critères de cette définition; dans quelques cas, leur présence constitue une manifestation de respect envers la personne concernée et de sa volonté.


Des éléments de contexte

- Depuis le début de la Colonie, les exigences contenues dans la réglementation relative aux signatures dans les registres de l’état civil ont été relativement constantes. Ainsi, des signatures sont prévues au regard de chacun des actes suivants :
o baptême [père, parrain, marraine, officiant]
o mariage [parties, témoins, célébrant]
o sépulture [témoins, célébrant]
o sans compter l’obligation d’indiquer si une personne ne sait signer.
- D’autres signatures sont facultatives et ne sont le lot que des personnes témoins à l'événement.
- Un survol des registres montre que le nombre de signatures est relativement faible, en particulier pour les époques plus anciennes.
- Divers facteurs peuvent expliquer cette rareté relative :
o avant le milieu du 19e siècle, le niveau d’instruction de la population n’est pas très élevé
o dans certains paroisses, une gestion discrétionnaire des registres par certains curés n’a pas favorisé la présence de signatures même celles requises par la réglementation.
- les signatures sont recherchées par les chercheurs en raison de leur caractère visuel, accrocheur et parce qu’elles témoignent d’une certaine façon de la personne concernée. Elles sont particulièrement appréciées lors de la rédaction d’une histoire de famille.
- Comme les index en font rarement sinon jamais mention, la consultation d’un acte ou le balayage visuel d’un registre s’impose pour les localiser.
- Certaines signatures sont plus fréquentes que d’autres : celles du prêtre officiant,
du bedeau, du fossoyeur ou de personnes de la paroisse qui savent signer; sur ce plan, les signatures constituent une source incomplète sinon discriminatoire sans compter qu’elles ne concernent pas les jeunes enfants.
- Une signature constitue un indice certain de la présence d’une personne à un événement et témoigne d'un certain niveau d'instruction.
- Certaines personnes ne signent que de leur seul patronyme. Pour d'autres, une façon particulière sinon exhubérante de signer résulte d'un geste volontaire faisant état de leur personnalité.
- La localisation de la signature répond parfois à des règles non écrites : au cours du Régime français, l'ordre des signatures reflète le rang occupé par la personne dans la société; dans certains registres de communautés religieuses autres que catholiques, les signatures des témoins sont localisées à un endroit particulier au bas de l'acte et une indication du statut de ceux-ci est fournie.
- Dans certains cas, des vérifications doivent être menées au regard de :
- la véracité de la mention dans un acte de la capacité de signer d’une personne [ne sait signer; illettré…]
- la mention dans un acte de la présence d’une personne qui a signé et dont la signature ne figure pas au bas de cet acte.


Quelques avenues possibles pour leur exploitation

- L'examen d'une signature versus la graphie du nom de famille dans un acte
- l’évolution de la signature d’une personne au cours des années au plan de la calligraphie [constitue un indice de l’état de santé selon l’âge]
- la variation de la signature d’une personne au cours des années
- l'examen des signatures au regard d'une opération de normalisation des patronymes
- la présentation d’un titre d’ascendance directe par les signatures
- l’identification correcte d’une personne, notamment dans le cas de personnes homonymes
- une mesure de la notoriété d'une personne [nombre de signatures; identification et fonctions des personnes qui signent]
- un témoignage de certaines relations sociales et du voisinage
- l’utilisation d’une signature dans le cadre d’une enquête généalogique [si une personne signe sur un document, elle peut avoir fait de même ailleurs]
- ...

lundi 14 septembre 2009

Montcalm est inhumé à Québec

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Québec pour le 14 septembre 1759 font état de l'acte de sépulture suivant :


«acte transposé Le Marquis de Montcalm M. de Montcalm

L'an mil sept cens cinquante-neuf le quatorzième du mois de septembre a été inhumé dans l'Eglise des Religieuses Ursulines de Québec haut et puissant Seigneur Louis-Joseph Marquis de Montcalm Lieutenant général des armées du Roy, Commandeur de l'ordre royal et militaire de St. Louis, Commandant en chef des troupes de terre en l'Amérique Septentrionale, decedé le même jour de ses blessures au combat de la veille, muni des sacrements qu'il a reçu avec beaucoup de piété et de religion. Etaient présents à son inhumation Mr Resche, Cugnet et Collet Chanoines de la cathédrale, Mr. de Ramesay Commandant de la Place, et tout le corps des officiers.

Resche pte Chne Collet Chne».

Il faut noter que cet acte se trouve entre deux actes de sépulture, l'un daté du 26 septembre et l'autre daté du 27 septembre 1759.

Sur le feuillet précédent, une annotation marginale placée à la suite d'un acte de baptême daté du 13 septembre 1759 et avant un acte de sépulture daté du 19 septembre 1759 se lit comme suit : «N.B. Ici devrait être l'acte de sépulture du Marquis de Montcalm, qui se trouve ci après à la suite d'un acte du 26 7bre».

250 ans plus tard, on peut noter que, curieusement, cet acte transposé n'a pas été rédigé par le curé de Québec.


[Summary ;
The church record for the burying of Montcalm in Québec, Québec.]

dimanche 13 septembre 2009

Inhumée à Tadoussac

Les registres de la paroisse Saint-Marcellin de Les Escoumins pour le 25 octobre 1847 font état de l'acte de sépulture suivant :


«S. 3 Philomène Gravelle

Le vingt cinq octobre mil huit cent quarante sept, nous, soussigné missionnaire à l'Anse à l'Eau, déclarons, d'après le témoignage de Bruno Dumond & de Jos. Lacroix que l'enfant de Jos. Gravelle & de Rose Morin de l'Anse à l'Eau, âgé de quinze mois, a été inhumé dans le cimetière de Tadoussac le treize du mois dernier. Les dits B. Dumond & Jos. Lacroix n'ont su signer.
J. Laz Marceau, ptre misre
».

Noter que le contenu de cet acte est basé sur le témoignage de deux paroissiens et que l'inhumation qui date de six semaines n'a pas eu lieu dans cette paroisse. Le nom de l'enfant et la date de décès ne sont par indiqués dans le texte de l'acte.

[Summary :

The church record for the burying of an infant in Les Escoumins, Québec.]

samedi 12 septembre 2009

Registre et livre des prônes

Les registres de la paroisse Saint-Marcellin de Les Escoumins pour le 21 juillet 1847 font état de l'information suivante :


«Publication du Décret du Concile de Trente

D'après les ordres de Monseigneur Labreche j'ai publié le décret du Concile de Trente touchant la réforme du mariage dans les missions de l'Anse à l'Eau, de la Rivière aux Canards et & des Escoumains 21 juillet 1847.
J. Lazare Mrarceau ptre missre
».

À l'évidence, on a confondu ici le livre des prônes et le registre de l'état civil.

[Summary :

The church record for the publication of the Council of Trent's decree on marriage in Les Escoumins, Québec.]

vendredi 11 septembre 2009

François-Xavier Cayouette

Les registres de la paroisse Saint-Jean-Baptiste de L'Isle-Verte pour le 4 juillet 1835 font état de son acte de baptême :

«Le quatre juillet mil huit cent trente cinq par nous, prêtre desservant soussigné, a été baptisé François Xavier né avant hier du légitime mariage d'Ignace Kaïouette cultivateur du lieu et d'Angele St-Pierre. Parrain Louis Letourneau, Marraine Marie St-Pierre qui n'ont su signé Le père absent.
G ? Marceault ptre
».

Noter la graphie du patronyme.

Le 9 avril 1872, il se marie dans cette même paroisse avec Adèle (Beaucher dit) Morency, fille de Fabien (Beaucher dit) Morency et de Marguerite Côté.

Le 24 décembre 1910, il décède à Saint-Éloi et est inhumé le 26 à l'âge de 75 ans et 5 mois.


[Summary :

The information about François-Xavier Cayouette.]

jeudi 10 septembre 2009

L'érection d'un Via Crucis

Les registres de la paroisse Saint-Marcellin de Les Escoumins pour le 28 août 1852 font état de l'information suivante :

«Erection du Via Crucis

Le vingt huit aout mil huit cent cinquante deux, nous prêtre missionnaire de la Congregation de Marie Immaculée en vertu des pouvoirs dont nous sommes revêtu par le St Siège comme missionnaire oblat de Marie et en vertu des pouvoirs à nous conférés par Monseigneur Flavien Turgeon Archevêque de Québec, comme missionnaire sur la cote Nord du Golfe avons canoniquement érigé le chemin de Croix dans la chapelle des Escoumains en présence Frederic Boucher Ecuyer Noël Fortin Simon Savard soussignés
F Boucher Noël Fortin S Savard Ch. Arnaud o.m.i
.».

Dans certaines paroisses et à l'occasion, le registre de l'état civil devient le gardien de la mémoire de gestes au plan religieux.

[Summary :

The church record for the erection of the Stations of the Cross in Les Escoumins, Québec.]

mercredi 9 septembre 2009

Le jeune Berger se noie

Les registres de la paroisse Sainte-Madeleine du Cap-de-la-Madeleine pour le 10 avril 1788 font état de l'acte de sépulture suivant :

«Sépulture de Je Baptiste Berger (noyé)

Le dix avril de l'année mil sept cent quatre vingt huit, par nous pretre soussigné, a été inhumé dans le cimetière de Cap La Magdelaine, Jean Baptiste Bergé qui a été trouvé noyé sur le rivage, et qui au raport de Michel Hive Chiquette, en le service duquel il était, le dit Berger aurait quinze à seize ans et était originaire de la paroisse de Varennes. Témoins Francois Arceneau, Joseph Rocheleau et plusieurs autres qui ont dit ne scavoir signer de ce enquis suivant l'ordne.
P. Huot ptre
».

À la suite de cet acte reconstitué, on peut lire la note suivante : «N.B. Cet acte n'a pas été inscrit au Registre déposé au greffe de 3Riv».

Cet acte témoigne que les enfants participaient tôt aux travaux des fermes, ce chez leurs parents ou des étrangers comme dans le cas présent.


[Summary :
The church record for the burying of a young man in Cap-de-la-Madeleine, Québec.]

mardi 8 septembre 2009

Le baptême d'un enfant sauvage de nation Sauteux

Les registres de la paroisse Sainte-Madeleine pour le 13 janvier 1788 font état de l'acte de baptême suivant :


«Baptême de Jean Baptiste (Sauvage) (Sauteux)

Le treize de janvier de l'année mil sept cent quatre vingt-huit, par nous pretre soussigné a été baptisé, Jean Baptiste, sauvage de nation Sauteux, agé de quatre ans. Le parain a été Joseph Rocheleau, la maraine Marie Lacroix Dorval qui ont dit ne scavoir signer de ce enquis suivant l'ordne.
P. Huot ptre
».

Les Sauteux [en anglais Ojibway ou Chippewa] ont été très présents au cours du Régime Français en raison notamment de leur rôle important dans le commerce des fourrures.


[Summary :

The church record for the baptism of an Ojibway boy in Cap-de-la-Madeleine, Québec.]

lundi 7 septembre 2009

Une reconstitution des registres exemplaire

Les registres de la paroisse Sainte-Madeleine du Cap-de-la-Madeleine à la fin de l'année 1785 font état de la note suivante :


«N.B. Il n'existe aucun registre depuis la date du dernier acte ici transcrit, jusqu'au trois avril mil sept cent quatre vingt six, ni au greffe de la Cour Supérieure aux Trois-Rivières, ni au presbytère de la paroisse du Cap.».

L'acte précédent est daté du 9 décembre 1785. Une telle note témoigne du soin avec lequel les registres de cette paroisse ont été reconstitués en vue de remédier à la situation déplorable observée dans les registres antérieurs.


[Summary :
The content of a note content included in the church records in Cap-de-la-Madeleine, Québec.]

dimanche 6 septembre 2009

David Cayouette

Les registres de la paroisse Saint-Jean Baptiste de L'Isle-Verte pour le 25 septembre 1833 font état de son acte de sépulture :

«Le vingt-cinq septembre mil huit cent trente trois, nous prêtre curé soussigné avons baptisé David né aujourd'hui du légitime mariage d'Ignace Cayouette cultivateur et d'Angèle St. Pierre de cette paroisse. Parrain Thomas Terriau, marraine Sophie Labrie qui n'ont su signer. Le père absent.
P. Béland ptre
».

Le 8 février 1875, David Cayouette se marie [sous le patronyme Caillouette] dans la paroisse Saint-Georges de Cacouna avec Marie-Célestine-Ernestine Lévesque, fille de Herménégilde Lévesque et de Rose de Lima Soucy.

Le 1er mars 1919, il est décédé dans la paroisse Saint-Germain de Rimouski à l'âge de 85 ans et 5 mois.



[Summary :

The information about David Cayouette.]

samedi 5 septembre 2009

Une mère et sa fille tuées par le tonnerre

Les registres de la paroisse Sainte-Madeleine du Cap-de-la-Madeleine pour le 1er septembre 1736 font état de l'acte de sépulture suivant :


« Sépulture de Marie Catherine Lefebvre dit Lacroix et Marie Joseph Reau

Le premier septembre de l'année 1736 ont été inhumés après leur service dans le cimetière de cette paroisse, les corps de feue Marie Catherine Lefebvre dit Lacroix, femme de Joseph Reau, habitant, et père de famille, de cette paroisse, et de Marie Joseph Reau sa fille agée de huit a neuf ans, sa mère de trente six, toutes deux ayant été tuées du tonnerre hier vers les trois heures apres midy, personne dailleurs de bonne vie et de bonnes moeurs ce que j'atteste faisant icy les fonctions aussi bien que le Sr St Pierre capitaine de cette paroisse.
Le boullanger St pierre P Nicolas Albert Couturier R
.».

Comme il s'agit de la mère et de la fille, le curé a rédigé un acte de sépulture unique. Noter la teneur du jugement porté sur la mère.

[Summary :
The church record for the burying of a woman and his daughter killed by the thunder in Cap-de-la-Madeleine, Québec.]

vendredi 4 septembre 2009

Jean Janvier est inhumé en janvier

Les registres de la paroisse Sainte-Madeleine du Cap-de-la-Madeleine pour le 15 janvier 1688 font état de l'acte de sépulture suivant :


«Sépulture de Jean Janvier

Le quinzième jour du mois de janvier de l'année mil six cent quatre vingt huit a esté inhumé dans le cimetière de cette paroisse, Jean Janvier aagé de 36 ans après avoir reçu tous ses sacrements. Ont esté présents à son inhumation René Dubois, Nicolas Cacheux qui ont déclaré ne scavoir signer de ce interpellés suivant l'ordonnance.
P. Vachon prestre
».

Porter le patronyme Janvier peut créer des situations un peu étonnantes comme celle-ci. Une vérification serait nécessaire dans le but de s'assurer si d'autres personnes portant ce même patronyme ont connu le même sort.

Noter que la date du décès n'est pas indiquée.


[Summary :

The church record for the burying of a man in Cap-de-la-Madeleine, Québec.]

jeudi 3 septembre 2009

Tenir compte du nom ou de la signature

Les registres de la paroisse Sainte-Germaine de Lac Etchemin pour le 25 novembre 1907 font état de l'acte de baptême suivant :


«B. 83 Marie-Léonie-Albertine Lapierre.

Le seize novembre 1907, nous prêtre, vicaire soussigné avons baptisé Marie-Léonie-Albertine, née la veille, fille légitime de Léon Lapierre, marchand et de Léonie Gagnon, de cette paroisse. Parrain : Amédée St Hilaire, fromager, de cette paroisse; marraine : Joséphine Pouliot, épouse du parrain. Le parraine a signé avec nous. La marraine a déclaré ne savoir signer. Lecture faite.
Amédée St Thilaire J.C. Pierre Lacroix ptre
».

Lorsqu'une personne signe différemment [St Thilaire] de la façon dont son nom est écrit [St Hilaire] dans un acte, laquelle des versions utiliser dans une fiche de famille? Il est utile de noter chacune des versions, ce qui permet de mieux fonder un choix et de suivre éventuellement l'évolution d'un patronyme. De plus, cela permet à l'occasion de retracer une information en recherchant dans une liste ou un index un nom sous les différentes graphies possibles.

Noter les prénoms identiques de l'enfant et de la mère.

[Summary :

The church record for the baptism of a girl in Lac Mégantic, Québec.]

mercredi 2 septembre 2009

Décédé d'une inflammation de cerveau

Les registres de la paroisse Saint-André d'Acton Vale pour le 3 mars 1863 font état de l'acte de sépulture suivant :


«S 7 André Busque dit Laliberté

Le trois mars mil huit cent soixante et trois nous prêtre soussigne curé de cette paroisse avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de André Busque dit Laliberté, agé de trente quatre ans, décédé l'avant veille "d'une inflammation de cerveau causée à l'occasion d'une blessure reçue à la tête par une pierre tombée sur lui" comme il appert par le verdict du jury rendu en ce jour sous la présidence de JO Blanchard coronaire de ce district; époux légitime de Philomène Favreau de cette paroisse. Furent présents Julien Cloutier et Charles Laliberté qui n'ont su signer.

N.E. Ricard ptre».

L'emprunt par un curé d'un extrait d'une enquête du coroner permet notamment d'insérer dans un acte de l'état civil des précisions sur la raison d'un décès.

[Summary :

The church record for the burying of a man in Acton Vale, Québec.]

mardi 1 septembre 2009

David-Théodore Cayouette

Les registres de la paroisse Sainte-Claire pour le 16 février 1845 font état de son acte de baptême :

«Le seize février mil huit cent quarante cinq, nous prêtre soussigné avons baptisé David Théodore né ce jour du légitime mariage de Juste Caillouete et de Angélique Chaillé ce cette paroisse. Le parrain David Tessier, et la marraine Emilie Caillouette qui a signé avec le père.
Marie Emilie Cayouette Juste Cayouette P. Gariépy ptre
».

Le 10 novembre 1868, il se marie à Sainte-Justine avec Marie-Léocadie Roy, fille de François-Régis Roy et de Séraphine Roy.

Il meurt à Saint-Prime le 27 juin 1921 à l'âge de 76 ans et 4 mois.


[Summary :

The information about David-Théodore Cayouette.]