lundi 30 juin 2008

Le Blogger Summit tenu dans le cadre du SGCS Jamboree

[Note : an English translation was posted July 3, 2008]

Du 27 au 29 juin 2008, la Southern California Genealogical Society a tenu un Jamboree durant lequel un Blogger Summit s’est déroulé le 28 juin prenant la forme d’un atelier-discussion avec présentations et questions en provenance des participants. D’une durée de 90 minutes, la tenue de ce Sommet marque un signe des temps : les blogues prennent de plus en plus de place en généalogie et gagnent en crédibilité.

Les membres du panel comprenaient les personnes suivantes :

- Leland Meitzler, modérateur, Everton Publisher's Genealogy Blog
- Dick Eastman, Eastman's Online Genealogy Newsletter
- Megan Smolenyak Smolenyak, Megan's Roots World
- George G. Morgan, Genealogy Guys Podcast
- Stephen Danko, Steve's Genealogy Blog
- Schelly Talalay Dardashti, Tracing the Tribe
- Randy Seaver, Genea-Musings.

Commentaires :


- la diversité de l’univers des blogues est très grande et se développe constamment comme l’illustre le contenu du message de Chris Dunham daté du 29 juin 2008 sous le titre A Blog Finder Reminder;
- en un sens, la composition du panel reflète peu cette diversité en mettant plutôt en relief les seuls blogueurs américains et parmi les plus prolifiques; par ailleurs, il y a lieu de noter plusieurs absents et pas des moindres;
- le déroulement du Sommet a illustré à l’évidence la grande dépendance des blogueurs au regard de la technique, et notamment de la disponibilité d’une liaison Internet haute vitesse;
- la pratique du blogue met en relief la quête «effrénée» de l’instantanéité; à cet égard, le fait qu’une des participantes [Elizabeth O'Neal (Little Bytes of Life)] a pris une photo des panelistes avec son cellulaire et l’a affiché sur son blogue durant le Sommet a peut-être épaté les badauds mais on peut s’interroger sur la valeur ajoutée d’une telle démarche. Sur un autre plan, un autre blogueur a avancé que, comme il n’a pu bloguer en direct [liveblogged] du sommet, cela a eu comme conséquence : «…you are stuck with these «after-action reports»». [Randy Seaver, Jamboree Musings - Post 2] !? En quoi le fait de prendre du recul nuit à la qualité d’un contenu?
- il se dégage des échanges et du contexte dans lequel ils ont été conduits une vague impression d’assister à une réunion de membres d’une «nouvelle église» : le sentiment d’avoir trouvé de «nouvelles vérités», la consécration des grands prêtres, la création de termes nouveaux [blogalanche; moblogging…], le recours à des modalités particulières «branchées» [les RSS feed]…
- en parallèle, on observe que plusieurs chercheurs internautes n’ont pas encore franchi le «mur psychologique» qui les séparent des initiés en cette matière; dans la même veine, il est intéressant de noter que plusieurs chercheurs ne formulent pas de commentaires en ligne et privilégient plutôt l’envoi de courriels;
- le fait que ce Sommet a fait l’objet de commentaires par différents blogueurs [notamment : Craig Mansion GeneaBlogie; Dean Richardson's GenLighten blog; Janet Hovorka The Chart Chick…] illustre un trait caractéristique de cet univers où plusieurs se citent à la ronde dans une atmosphère de réseautage social [social networking], certains d’entre eux étant déjà des amis sur Facebook sans s’être rencontrés auparavant;
- par ailleurs, plusieurs aspects de la blogosphère ont alors été peu ou pas couverts :
- les multiples facettes de l’éthique;
- les effets sur l’écriture;
- les opportunités pour les groupes et associations de jumeler un site Internet et un blogue;
- comment faire en sorte d’augmenter la qualité du contenu des blogues?
- un blogueur peut-il être considéré comme un journaliste?
- …

Bref, ce chantier est loin d’être terminé.

[Summary :

Some comments on the Blogger Summit during the SGGS Jamboree 2008.]

dimanche 29 juin 2008

Les portraits du photographe Gabriel Desmarais (Gaby)

Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) vient de faire l’acquisition d’une partie importante du fond d’archives du photographe Gabriel Desmarais (Gaby), soit ses portraits de personnalités québécoises.

700 de ces photographies sont déjà en ligne sur son Portail et des milliers d’autres suivront au cours des prochaines semaines.

Le communiqué émis souligne avec justesse que «Les œuvres de Gabriel Desmarais constituent un véritable bottin mondain du Québec de la fin des années 1940 à 1990

Un fonds à consulter pour le chercheur qui compte des personnalités parmi ses ancêtres. Pour les autres, une visite à faire pour revoir avec plaisir des «têtes qui ont fait la manchette».


[Summary :

An online gallery of portraits of Québec personalities from the Fonds of Photographer Gabriel Desmarais (Gaby).]

samedi 28 juin 2008

Exploiter une liste administrative : un exemple

L’article suivant vient de paraître :

Robert E. Chenard. La route des États (Old Canada Road). L’Ancêtre, numéro 283,
volume 34, été 2008, p. 319-326.
On y trouve essentiellement une liste des familles originaires de la Beauce au Québec qui se sont établies aux États-Unis et plus particulièrement à Bloomfield/Skowhegan, Fairfield ou Waterville dans le Maine.

Cette migration le long de la Old Canada Road est connue comme un des épisodes de l’importante migration de Québécois vers les États-Unis. Dans ce cas-ci, la liste publiée permet de connaître le nom d’une partie des personnes qui ont participé à cette migration.

Cette liste fait notamment état de la présence des deux personnes suivantes :

- 91- Jean-Bte Cayouette, son épouse Émilie Blanchet (fin des années 1850) [établis à Skowhegan]
- 127 Joseph Caouette (années 1850) [de Sainte-Claire, établis à Skowhegan]

Vérifications faites et dans le but de ne pas confondre les familles Caouette et Cayouette, l’information correcte aurait du être présentée plutôt de la façon suivante :

- Jean- Baptiste Caouette
- Joseph-Onésime Cayouette.
Une telle liste de type «administratif» et constituée ici à partir des seules informations contenues dans les recensements doit être exploitée avec une grande prudence. Le petit nombre d’informations qu’elle renferme exige notamment de s’assurer d’identifier correctement les personnes concernées. Dans le présent cas, la confusion des patronymes Caouette et Cayouette, assez fréquente par ailleurs, rend un tel exercice encore plus difficile.

Joseph-Onésime Cayouette a marié Marie (Mary) Gilbert; il est membre de la quatrième génération des descendants de Gilles Caillouet.


[Summary :

An example of the exploitation of an administrative list : the migrating families from Beauce, Quebec to Maine.]

vendredi 27 juin 2008

Un lien utile pour les archives gouvernementales américaines

La recherche aux États-Unis exige notamment de vérifier la disponibilité d’une information généalogique au niveau de chacun des états, une opération qui peut s’avérer fort longue et fastidieuse.

Une page spécialisée du portail Internet du gouvernement américain constitue un instrument particulièrement utile à cet égard. S’y trouvent les liens vers chacun des sites Internet des états qui touchent à la généalogie. Un lien à inscrire parmi ses signets pour tout chercheur qui s’intéresse aux États-Unis.


[Summary :

The webpage for the at each of the 50 United States' official government websites pertaining to genealogical and historical resources.]

jeudi 26 juin 2008

Un noyé inconnu indien

Les registres de la paroisse St-Antoine de Lavaltrie pour le 1er juin 1830 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S. d’un noyé 7

Le premier juin mil huit cent trente par nous prètre curé soussigné a été inhumé dans le cimetiere de cette paroisse un homme Sauvage trouvé sur les batures devant cette paroisse, qui a donné pour marque de catholicisme une croix peinte sur le bras gauche, il avait apeu près cinq pieds de haut, des culottes brunes une ceinture rouge autour du corps et une pièce de monnaie de douze sols dans une de ses poches. Présens à la dite sépulture André Charland et Pierre Noreau ? qui n’ont su signer
H. Gagnon ptre
».

Commentaires :

- porter une marque de catholicisme assure à un noyé lorsque son corps est trouvé d’être inhumé dans le cimetière et non dans une fosse commune;
- les caractéristiques du corps et les vêtements portés ne fournissaient pas des indices vraiment utiles pour l’identification de ce noyé; sur un autre plan, la pratique du tatouage ne date manifestement pas d’hier.
[Summary :

The church record of a drowned indian whose corpse was found along the St Lawrence river in Lavaltrie.]

mercredi 25 juin 2008

Un débardeur irlandais meurt à Mobile, Alabama

Les registres de la paroisse St-Patrick de Québec pour le 21 février 1875 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S. No 32 William O’Connell

On the twenty first day of February, one thousand eight hundred and seventy five, we the undersigned priest have interned in the cemetery of St. Patrick’s church, the body of William O’Connell, stevedore, stevedore, aged twenty seven years and three months, son of John O’Connell and the late Homora Sullivan. Died in Mobile, Alabama, on the tenth instant.
Present. Simon Grogan Alexander Neely James Nodden James Neely Jos Harney John MacKay M.L. Burke C.s.s.r

Commentaires :

- cet acte de sépulture illustre à sa façon le mouvement migratoire saisonnier d’Irlandais de Québec travaillant comme débardeurs dans des ports américains;
- être débardeur est un métier dangereux et les accidents parfois mortels;
- l’écart de onze jours entre la date du décès et celle de l’inhumation s’explique vraisemblablement en bonne partie par le délai requis pour rapatrier le corps par chemin de fer;
- cette problématique particulière a été mise en relief dans la conférence de Robert J. Grace intitulée «L’homme est parti pour travailler : stratégies de survie des immigrants irlandais de Québec au XIXe siècle» et présentée ce jour au XXVIIIe Congrès international des sciences généalogique et héraldique; ce titre reprend avec justesse une partie du texte d’une chanson de Gilles Vigneault;
- le fait pour cet irlandais de revenir pour être enterré parmi les siens témoigne de la force des liens familiaux qui unissent cette communauté;
- sur un autre plan, cette inhumation illustre que toutes les composantes de la société du Québec ont été touchées par les importants mouvements de migration vers les États-Unis.

[Summary :

The church record of an Irish stevedore died in Mobile, Alabama and buried in Québec city.]

mardi 24 juin 2008

Une mention trop timide

Dans la documentation remise aux participants du XXVIIIe Congrès international des sciences généalogique et héraldique [voir également le message du 22 juin 2008], la seule mention de la contribution des bénévoles à la préparation et à la tenue de cet événement se trouve à la page 23 du programme.

Toute personne qui a déjà participé à un semblable congrès sait qu’il s’agit d’une entreprise importante et complexe qui doit être préparée de longue date et avec soin, ce qui requiert la contribution de nombreuses personnes.

Dans un milieu de recherche comme celui de la généalogie et l’histoire de famille qui carbure principalement et depuis toujours au bénévolat, il aurait été de mise de publiciser davantage leur contribution indispensable. À titre d’exemples, leur mention aurait du être faite plus tôt dans le document du programme et leur contribution davantage soulignée. De même, la liste de ces personnes aurait pu être affichée sur le site du Congrès.

En généalogie notamment où le fait de nommer correctement toutes les personnes et de les placer dans leur contexte familial fonde toute démarche de recherche, le traitement trop timide et discret de leur contribution a de quoi étonner. Un traitement plus adéquat aurait été de mise compte tenu de leur grande disponibilité et de la qualité de leur prestation.


[Summary :

An often neglected part of a congress : to emphasize the contribution of volunteers.]

lundi 23 juin 2008

De Amable-Cléophas à Cléophas et à C.A. Cayouette

Dans une recherche, la mutation d’un prénom crée une difficulté additionnelle pour l’identification correcte d’une personne. Dans certains cas, des informations nous permettent d’identifier l’époque où la mutation s’est produite. Un bel exemple est fourni ici en ayant recours aux registres de l’état civil.

Amable-Cléophas Cayouette est né et a été baptisé dans la paroisse de St-Frédéric de Beauce le 15 décembre 1866 [sous le patronyme «Käouet»!]. Il se marie à Tingwick (St-Patrice) le 28 octobre 1890 avec Marie Aurélie (Aurise) St-Hilaire et signe alors «Cléophas Cayouette».

Le 7 novembre 1899, il signe de la même façon dans cette même paroisse au baptême de son fils Joseph-Noé-Gérard Cayouette.

Par ailleurs, la première signature «C.A. Cayouette» se rencontre le 23 novembre 1903 au baptême de son fils Joseph-Donat-Ubald Cayouette. Par la suite, et hormis la seule exception du 25 novembre 1906 au baptême de sa fille Marie-Catherine-Juliette Cayouette où il signe «Cléophas Cayouette», sa signature prend sa forme définitive de «C.A. Cayouette». Cette dernière signature a connu beaucoup de notoriété et de visibilité en raison du fait qu’elle a été reprise dans la raison sociale de la manufacture de portes et fenêtres mise sur pied le 15 avril 1922, la Compagne C. A. Cayouette et Fils. Cette dernière a eu pignon sur rue à Tingwick, à St-Hyacinthe et à Montréal.

La mutation du prénom et de l’inversion de ses prénoms à la naissance de ce descendant a donc eu lieu au début du 20e siècle entre les mois de novembre 1899 et 1903 et s’est maintenue par la suite. On ignore les raisons qui ont poussé ce descendant à faire ce changement.

Malheureusement, il est fréquent que dans les familles d’autres cas de mutation de prénom sont plus difficiles à documenter ou à expliquer.

Cléophas Cayouette fait partie de la cinquième génération des descendants de Gilles Caillouet.


[Summary :

The study of a first name’s change by the way of signings.]

dimanche 22 juin 2008

La rencontre de deux mondes : quête ou conquête?

Du 23 au 27 juin 2008, le XXVIIIe Congrès international des sciences généalogique et héraldique se tiendra au Centre des congrès de Québec sous le thème mentionné en titre.

La consultation du site de ce Congrès permet de prendre connaissance du programme et des diverses modalités retenues pour cet événement. La Fédération québécoise des sociétés de généalogie (FQSG) est l’hôte du Congrès alors que la Société de généalogie de Québec (SGQ) en assure la maîtrise d’œuvre.

Commentaires :

- à la lecture de la documentation relative à ce Congrès se dégage une forte impression d’un congrès à caractère européen, un peu trop peut-être;
- la cohabitation de l’héraldique et de la généalogie n’est sûrement pas étrangère à cette situation;
- un autre élément tient à ce que le contenu du congrès ne semble pas être assez intégré au contexte nord américain, une situation quelque peu étonnante compte tenu de l’impact structurant sur la généalogie québécoise;
- il faudra attendre de connaître notamment la composition des inscriptions pour vérifier certains de ces aspects;
- à première vue, peu de conférences traiteront du thème comme tel;
- sur un autre plan, on constate que les communications inscrites en héraldique sont majoritairement en anglais alors que celles en généalogie le sont en français;
- la tenue d’un «Espace-rencontres» s’annonce une heureuse initiative et la programmation touche en partie des thématiques contemporaines et actuelles non couvertes par les autres communications plus traditionnelles;
- la liste des exposants ne comprend pas des acteurs de taille du secteur au Québec dont Ancestry.ca et l'Institut généalogique Drouin de Jean-Pierre Pepin.

[Summary :

First impressions on an international congress on heraldry and genealogy in Québec City.]

samedi 21 juin 2008

Des signatures précèdent et suivent un acte de sépulture

Les registres de la paroisse de St-Anaclet pour le 21 décembre 1907 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S. 37 Le Révérend Martial Richard Bilodeau 76 ans

P A Saucier ptre curé de Rimouski
Aug. Duval ptre
B. Ph Sylvain chanoine
? Ptre
J B Villard v.p.
D LeBel ptre curé de St-Donat
Jos. Ant. Leblanc ptre
C. Ph. Coté ptre curé de Ste-Angèle
Jos N ? ptre curé Ste Anne Pointe au Père
Aug. Pelletier ptre curé de St-Joseph de Lepage
P Savary Ls Lamontagne ptre curé de St-Éloi
? Ross Princ Ecole normale
Jos. Perron Curé Ste-Luce
Jos. D. Michaud Procureur Évêché de Rki
Le vingt et un décembre mil neuf cent sept, nous, soussigné, curé de S. Arsène, avons inhumé dans l’église de cette paroisse, du côté de l’evangile sous le chœur le corps du Révérend Martial Richard Bilodeau, chanoine de la cathédrale de Rimouski ancien curé de cette paroisse de Saint Anaclet pendant trente sept ans, décédé le dix-huit du courant âgé de soixante ans & sept mois. Étaient présents un grand nombre de confrères & une foule de paroissiens dont plusieurs ont signé avec nous. Lecture faite. Les signatures qui sont en tete de cet acte doivent être rajjoutées ici à la suite.
J A Verreau ptre curé N. D. Mont Joli
J. O. Normandeau ptre chanoine
Els. J. Roy St-Louis du Ha! Ha!
J. F. J. Lajoie ptre curé de S. Anaclet
J Pierre Roy
V. StLaurent
Joseph Langlois
L. Ch. Grenier ptre curé à St-Arsène
».


Il est ironique de constater que 14 des 22 signatures au total qui précèdent cet acte de sépulture sont le fait de prêtres et même de curés qui, de par leur fonction, ont à collaborer à la tenue des registres de l’état civil.

La sépulture du corps dans l’église s’explique par le fait que le défunt y a longtemps officié à titre de curé pendant 37 ans.

[Summary :

The church record for the burying of an ancient priest of St-Anaclet.]

vendredi 20 juin 2008

La Collection historique de l’Annuaire du Canada

Depuis peu, l’organisme Statistique Canada a mis en ligne la Collection historique de l'Annuaire du Canada.

Pour l’internaute, il s’agit là d’une source intéressante pour une meilleure compréhension du contexte historique, sociologique et économique du Canada. Le site comprend notamment des textes historiques, des cartes, des tableaux et des graphiques.

Le site est bilingue.


[Summary :

Canada Year Book, an online searchable database on Canadian context.]

jeudi 19 juin 2008

Un nouveau moteur de recherche : Searchme.com

Depuis peu et sous une forme encore expérimentale, un nouveau moteur de recherche est disponible pour les internautes. Sous l’appellation Searchme.com se cache un moteur de recherche qui se différencie surtout par l’accent qui est porté sur l’aspect graphique au plan notamment des résultats.

De fait, l’aspect visuel est à ce point important que son visionnement remplace de loin toute tentative de description, ce qui est rendu avec justesse par la publicité anglaise [You’ll know it when you see it.]

En plus de son aspect visuel accrocheur qui attire immanquablement l’attention, il faut noter que la présentation des pages de résultats sous la forme d’images que l’on fait défiler permet de retracer plus rapidement une information que dans un moteur de recherche davantage textuel comme Google. Notons que les images réduites de ces pages ne permettent guère de lire à l’écran l’information recherchée, ce qui nécessite de télécharger cette page.

Au delà de la nouveauté, le véritable test pour un tel instrument consistera à l’utiliser et à jauger de la pertinence des résultats en particulier lors de l’utilisation de la catégorie Genealogy. À l’évidence, il est encore trop tôt pour ce faire en raison du nombre réduit de pages indexées et pour un internaute du Québec, du contenu encore essentiellement américain. Par ailleurs, nos tests menés avec diverses variations du patronyme ont fait ressortir quelques occurrences qui nous étaient jusqu’ici inconnues.

Bref, un instrument à surveiller de près au cours des prochains mois et dont le véritable impact sera possiblement de faire en sorte de forcer les autres moteurs de recherche actuels à prendre davantage en compte l’aspect graphique.


[Summary :

A new visual search engine with a completely different interface.]

mercredi 18 juin 2008

Le régiment Royal Roussillon

Un des régiments qui ont combattu au cours de la Nouvelle-France est celui du Royal Roussillon. Suzanne Galaise a fait des recherches poussées sur la composition de ce régiment.

Le résultat est disponible en ligne sous le titre Liste des officiers et soldats du Royal Roussillon embarqués à Brest en mars 1756. L’information pour chacun des 525 soldats et 31 officiers sans compter les chirurgiens est détaillée et présentées de façon alphabétique; les sources sont mentionnées.

On peut également consulter une liste des soldats de recrues dont l’information généalogique est davantage fournie.

Un bel exemple d’une étude systématique de qualité réalisée sur une unité militaire.


[Summary :

The line-up of the Royal Roussillon Regiment who fought in New France.]

mardi 17 juin 2008

Gilles Caillouet ondoie une de ses petites-filles

Les registres de Bonaventure pour le 16 mars 1794 font état de l’acte de baptême suivant :

«B. 34 Elisabeth Ursule Caillouët née le 21 octobre 1793

L’an mil sept cent quatre vingt quatorze le seize mars, je soussigné ay suplé aux cérémonies de batême de Elisabeth Ursule née le vingt un octobre de l’année précédente du légitime mariage de Joseph Caillouët et de Marie Marthe Robichaux, ondoyée par Gille Callouët. Le parain a été Germain Moreau, la maraine Anne Blanche Robichaux qui ne savent signer.

J. Mh Bourg Pretre».


Cet ondoiement est l’un des quatre faits par Gilles Caillouet à Bonaventure. Noter la variation du patronyme Callouët utilisée pour l’ancêtre.


[Summary :

The church record for the provisional baptism of a goddaughter by Gilles Caillouet.]

lundi 16 juin 2008

Les archives de la Colombie Britannique

La page Vital Event Indexes du site des archives de la Colombie Britannique permet notamment de faire des recherches sur :

- les naissances de 1872 à 1903;
- les mariages de 1872 à 1932;
- les décès de 1872 à 1987;
- les baptêmes survenus il y a plus de 120 ans.
Le moteur de recherche permet de paramétrer les requêtes selon différents aspects.


[Summary :

British Colombia Archives'Vital Event Indexes page.]

dimanche 15 juin 2008

Un cas de reprise d’un acte de baptême

Les registres de la paroisse de St-Éleuthère pour les 11 et 12 avril 1896 font état des actes suivants :

«B 10

Le onze Avril mil huit cent quatre-vingt-seize, nous soussigné, curé de cette paroisse, avons baptisé __________________ née ce jour, fille légitime d’Antoine Belleville, menuisier, et d’Alvine LeBel de cette paroisse. Le parrain a été Louis LeBel et la marraine Céleste Jarvais, épouse du parrain grand’père et grand’mère de l’enfant qui n’ont pu signer. Le père absent. Lecture faite.
F. Aug. Caron Ptre
».

Dans la marge au regard de cet acte on peut lier l’inscription «Acte Nul».

À la suite de cet acte nul, on peut lire l’acte de baptême suivant :

«B 10 Marie Anne Antoinette Belleville

Le douze avril mil huit cent quatre vingt-seize, nous soussigné, curé de cette paroisse, avons baptisé Marie Anne Antoinette, née la veille, fille légitime de d’Antoine Belleville, menuisier, et d’Alvine LeBel de cette paroisse. Le parrain a été Louis LeBel et la marraine Antoinette Harvey ? veuve de d’Antoine Belleville, grand’père et grand’mère de l’enfant qui n’ont pu signer non plus que le père. Lecture faite.
F. Aug. Caron Ptre
».


Manifestement, le curé avait rédigé le texte du premier acte à l’avance alors qu’il ne connaissait pas le prénom de l’enfant et s’est trompé sur le nom de la marraine et la présence du père, ce qui explique la reprise le lendemain de l’acte de baptême.


[Summary :

The resumption of a church record for the baptism of a girl in St-Éleuthère, Québec.]

samedi 14 juin 2008

Un acte de sépulture commun pour un père et sa fille

Les registres de la paroisse Ste-Famille de Boucherville pour le 11 janvier 1731 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S. 3 + 4 Nicolas et Marie Charlotte Favreau

Le 11 janvier 1731 ont été inhumés par nous soussigné. Nicolas Favreau, 68 ans, habitant et Marie Charlotte Favreau fille du dit Nicolas et femme de J.B. Allaire ? de Chambly présents Jacques Racicot e Jacques Levoyé
J. C. Tessier curé
».

On peut s’étonner qu’un acte unique de sépulture ait été rédigé compte tenu qu’il s’agit de deux adultes.


[Summary :

An unique church record for the burying of two adults : a father and his daughter in Boucherville.]

vendredi 13 juin 2008

Un enfant meurt dans un accident en revenant du travail

Les registres de la paroisse St-Alphonse de Liguori d’Hawkesbury en Ontario pour le 2 mai 1891 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S Napoléon Périllard

Le deux mai mil huit cent quatre vingt onze a été inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de Napoléon Périllard, fils bien aimé de Napoléon Périllard et d’Alphonsine Berthelet, tué accidentellement l’avant veille à l’âge de douze ans moins une journée. En revenant du travail à midi ayant passé trop vite & trop près de la slide du Gros Moulin, il fut frappé à la tempe par des madriers qui en descendaient et mort quelques instants après dans les bras de son père. Étaient présents à la sépulture, son père, sa mère, ses frères & sœurs Jean Baptiste Périllard son grand père paternel, Joseph Leroux son grand père maternel, John McFarlan, William et Amable Berthelet, ses oncles, Janvier Monette, Joseph Rouleau, Jules Joanisse, Alphonse Bruneau, Henri Themens, Moïse Joly, jnr ainsi qu’un grand nombre de parents & d’amis dont quelques uns ont signé avec nous. Lecture faite.
F. E. Couture ptre
».

Commentaires :

- le texte de l’acte fait mention que l’enfant revenait de son travail même s’il n’est âgé que de 12 ans;
- les détails fournis sur l’accident confirment que l’enfant n’a eu aucune chance de s’en tirer;
- une vérification sur la copie religieuse des registres serait nécessaire pour vérifier si d’autres personnes que l’officiant ont signé au bas de cet acte comme il est indiqué.

[Summary :

The church record for the burying of a child died in an accident.]

jeudi 12 juin 2008

La location d'une maison de Ste-Marie de Beauce appartenant à Charles-Frédéric May

Le 11 avril 1835, un bail à loyer intervient devant le notaire Jean-Baptiste Bonneville [# 2438] entre Charles-Fréderic May, de Ste-Marie de Beauce, et Jean-Baptiste Caillouette résidant du même lieu. La durée de ce bail est de deux années débutant le 1er mai 1835.

Le terrain avec une maison dessus a 40 pieds de front et 1 ¼ arpent de profondeur et est situé au lieu nommé «Charlesville». Il est borné en front au chemin du Roi, en profondeur au terrain d'Antoine-Charles Tachereau, au nord-ouest à Pierre Lussier et au sud-est à Charles Tachereau.

Le texte de cet acte notarié est particulièrement difficile à lire et à déchiffrer.


[Summary :

A rental lease for a house in Ste-Marie de Beauce.]

mardi 10 juin 2008

Un éboulement dévastateur sur la rue Champlain

Le 19 septembre 1889, un important éboulement se produit sur la rue Champlain à Québec. Les dommages sont importants; vingt cinq personnes perdent la vie sans compter dix huit blessés. Les journaux en font écho dont le journal américain New York Times dans son édition du 21 septembre 1889.

Les registres de la paroisse Saint-Patrick de Québec pour le 22 septembre 1889 font état de six sépultures liées à cet éboulement dont celle-ci relative à un enfant :

«Sep. No 144 Ellen Burke

On the twenty second day of September eighteen hundred eighty-nine, we the undersigned priest have interned in the Cemetery of this Church the body of Ellen Burke, infant-daughter of Stephen Burke and Mary Jane Allen. Aged ten months. Deceased on the nineteenth instant Accidentally killed by a land-slide.

(Signed) Daniel Scullion J. McCarthy C.J.S.R.
».

À la lecture de l’article de ce journal, la communauté irlandaise de Québec semble avoir été particulièrement touchée par cette tragédie.

Il est conseillé de combiner le contenu des registres de l’état civil avec ceux d’autres sources pour avoir une meilleure compréhension d’une telle catastrophe.


[Summary :

The church record of a child killed by a landslide in Québec City.]

lundi 9 juin 2008

Des développements technologiques chez les Mormons

Dans le contexte actuel de mouvance en généalogie et particulièrement en raison des nouvelles technologies, les Mormons ont posé divers gestes dans le but de se positionner pour l’avenir. Ces gestes et actions stratégiques importants sont illustrés de façon non équivoque par le contenu du site FamilySearch Labs qui en est encore à un stade expérimental.

Le site fait état de l’avancement de sept projets de nature et de portée diverses. Ils ont tous comme caractéristiques de tenir compte des derniers développements au plan de la technologie et, aspect encore plus intéressant, de solliciter et d’intégrer les commentaires et suggestions des internautes.

À titre d’exemple, le volet Record Search permet de rechercher des bases de données ou de visionner les images de d’autres. Ces bases de données, dont plusieurs ne se retrouvent pas ailleurs, concernent le Canada [Ontario Deaths 1869-1947], l’Amérique Latine et l’Europe. L’indexation faite et les images des documents sont de qualité.

Chacun peut vérifier avec ses propres données la qualité et la pertinence des instruments en cours de développement.

Avec de tels projets, les Mormons s’assurent d’une place importante pour les prochaines années dans le développement du secteur et indiquent aux autres partenaires qu’ils devront compter sur eux ou s’associer avec eux pour certains projets, ce qui est déjà chose faite dans certains cas.

Une autre innovation heureuse : ce site est jumelé à un blogue qui fait état des plus récentes modifications apportées. Une fois terminés, ces outils seront mis à la disposition du public de façon gratuite, une modalité de plus en plus rare en généalogie sur Internet.


[Summary :

FamilySearch Labs, a showcase for new family history technologies.]

dimanche 8 juin 2008

La réhabilitation d’un mariage célébré aux États-Unis

Les registres de la paroisse de Saint-Anaclet pour le 13 mai 1896 font état de l’information suivante :


«Le treize mai mil huit cent quatre vingt seize par devant nous, curé de cette paroisse, soussigné, se sont présentés Anaclet Poirier, cultivateur, veuf majeur de feu Celina Banville, aussi de cette paroisse, d’une part et Claire Corriveau, aussi de cette paroisse fille majeure d’Etienne Corriveau, cultivateur, et de défunte Adèle Gendron aussi de cette paroisse d’autre part; lesquels ont déclaré avoir déjà contracté ensemble mariage le quatre septembre mil huit cent quatre vingt douze en la paroisse de Saint-Joseph de Salem Etats-Unis, mais que le dit mariage s’étant trouvé nul par suite de trois empêchements dirimants, du quatrième degré de consanguinité, et deux du troisième degré d’affinité, qui ont été découverts plus tard, ils ont obtenu de Monseigneur André Albert Blais, Evêque de saint-Germain, dispense des dits empêchements, le neuf mai de l’année courante, et désirent faire réhabiliter leur mariage; nous soussigné curé de cette paroisse, n’ayant découvert aucun empêchement,vu aussi la dispense de trois bans accordée par le dit Monseigneur André Albert Blais, avons reçu leur mutuel consentement de mariage en présence de Louis Bouillon qui n’a su signer et d’Hyppolite Poirier père de l’époux qui a signé avec nous ainsi que les époux lecture faite.
Anaclet Poirier Clara Corriveau M. R. Bibeau ptre
».


Commentaires :

- noter qu’aucune indication dans la marge ne permet de localiser cette information;
- un bel exemple d’un couple marié aux États-Unis et qui est revenu vivre au Québec;
- en ce qui a trait à la réhabilitation de ce mariage, de quelle façon le curé a-t-il eu connaissance de cette situation?
- par ailleurs, le premier mariage d’Anaclet Poirier avec Marie-Célina Banville avait eu lieu dans la même paroisse le 28 novembre 1882, ce qui facilitait les recherches de liens de parenté;
- contrairement à ce qui est écrit dans le registre, le père de l’époux n’a pas signé au bas de ce texte.

[Summary :

The church record for the rehabilitation of a marriage which took place in United States more than three years ago.]

samedi 7 juin 2008

Le fils du commandant est inhumé dans la chapelle du fort Beauséjour

Les registres du Fort Beauharnois pour le 26 avril 1737 font état de l’acte de sépulture suivant :

«E

L’an mil sept cens trente sept, le vingt sixième du mois d’avril est décédé, en ce fort Beauharnois, à la pointe à la Chevelure, Pierre Charles St-Ours, agé de quarante jours, Fils de Mr Pierre St-Ours, capne des troupes du détachement de La marine et commandant pour Sa Majesté, de ce fort Beauharnois et de Ml Marie Claire Douville, son épouse. Son corps a été inhumé dans la chapelle de ce fort, sous le banc du commandant, le même jour dudit mois et an que dessus. En foÿ de quoÿ, j’ai signé.
F. Pierre Verquaillie R. Ind
».

Occuper le poste de commandant d’un fort en Nouvelle-France comporte des privilèges certains dont celui de pouvoir disposer d’un banc dans la chapelle et d’y faire inhumer son enfant, le cas échéant.


[Summary :

The church record of a child buried under his father’s bench in the chapel of Fort Beauséjour.]

vendredi 6 juin 2008

Marie-Anne Métot [Méthot]

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Québec pour le 19 mai 1731 font état de l’acte de baptême suivant :

«Le dix neufvieme may mil sept cents trente et un par nous Curé de Québec a été baptisée marie anne née le dit jour du légitime mariage de Joseph Métot et de marie anne ..... de Québec. le parrain a été augustin cadet garcon la marraine marie Anne normand fille laquelle avec le père a déclaré ne savoir signer de ce
enquis suivant l'ordonnance.
A. Cadet Boulard
».

Commentaires :

- Marie-Anne Métot [Méthot] est l’épouse de l’ancêtre Gilles Caillouet;
- elle est la cinquième enfant d'une famille de onze et elle fait partie de la troisième génération de Méthot puisque son grand-père, Abraham Métot, était le premier portant ce patronyme à venir s'établir en Nouvelle-France.

[Summary :

The church record for the baptism of Marie-Anne Métot [Méthot] the wife of Gilles Caillouet].

jeudi 5 juin 2008

Le corps est exhumé sept mois plus tard

Les registres de la paroisse St-Alphonse de Liguori d’Hawkesbury en Ontario pour le 10 mars 1890 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S. 4 Janvier Sauvé époux d’Esther Trépanier

Le dix mars mil huit cent quatre vingt dix a été inhumé dans le cimetière de L’Orignal le corps de Janvier Sauvé, époux de Esther Trépanier, décédé à Hawkesburg Mills le sept du même mois à l’âge de soixante et sept ans. Étaient présents son épouse, Delphine Sauvé, & Annie Sauvé, ses filles, Henry Larivière, son gendre Joseph Bruneau , son gendre, Félix Harbic, Moïse Charrette, J Baptiste Bergeron, Joseph Roy, Basile Bruneau, ainsi qu’un grand nombre de parents & d’amis du défunt dont quelques uns ont signé avec nous.
Ferdinand Laliberté Basile Bruneau Annie Sauvé
F. E. Couture Ptre
».

Au regard de cet acte, on peut lire l’inscription marginale suivante :

«Exhumé le 23 octobre 1890 et enterré dans le cimetière de Hawkesburg à côté de Basile Bruneau, exhumé le même jour. F. E. Couture Ptre».

Commentaires :

- les mentions de l’exhumation d’un corps ne sont pas très fréquentes dans les registres de l’état civil;
- à noter que qu’un dénommé Basile Bruneau a assisté et a signé à l’enterrement de Janvier Sauvé;
- effectivement, au regard de l’acte de sépulture de Basile Moreau daté du 13 septembre 1883, une note marginale fait état de l’exhumation de son corps le 23 octobre 1890 pour l’enterrer dans le même cimetière «…à coté de son épouse morte le 8 octobre 1890» ;
- le contenu de ces deux notes marginales permet de connaître le lieu final de repos de trois personnes différentes.

[Summary :

A marginal annotation on the church record for the burying of a man in Hawkesbury, Ontario, whose corpse was later exhumed.]

mercredi 4 juin 2008

Un acte de sépulture ou non ?

Les registres du Fort Frédéric pour le 23 avril 1756 font état de l’acte de baptême suivant :

«Bapte Jean François Lafoy dit Laframboise

L’an mil sept cens cinquante six, le vingt troisième d’Avril, par moy, soussigné, aumonier du Roy au fort Frédéric, a été baptisé sous conditions, avec les cérémonies ordinaires, Jean François, né de ce jour, fils de Jean Baptiste Lafoy dit Laframboise et de Marie Charles Dubois, ses père et mère en légitime mariage, son parrain a été Amédée Basile dit Larose, soldat de cette garnison et sa marraine Marie Joseph Varlet dit la Vertu, qui ont déclarés ne scavoir signer, de ce requis, suivant l’ordonnance.
Jean Baptiste lafoy fr. Didace Cliche, Ptre Réc.

Mort et enterré le 24e avril 1756 par moy. f Didace P R
.».

La courte mention du décès et de la sépulture de cet enfant le lendemain peut-elle être considérée comme un acte de sépulture?


[Summary :

The church record for the baptism and the burying of a child in Fort Fredéric.]

mardi 3 juin 2008

De la campagne à la ville : le Québec de 1910 à 1950

Sous ce titre, la Section des archives de la Direction du greffe de la Ville de Montréal a regroupé 1 150 clichés tirés de l’œuvre du photographe montréalais Edgar Gariépy.

La consultation de ces photographies est possible à partir des thèmes : Architecture, Paysage, Univers marin et Société de même que par les régions du Québec, et l’index alphabétique des villes et villages représentés. Ces images du Québec de la première moitié du XXe siècle permettent de «…poser un regard riche et varié sur une société en transition du monde rural vers le monde urbain».


[Summary :

Pictures of Québec taken between 1910 and 1950.]

lundi 2 juin 2008

Deux actes de sépulture différents pour le même enfant

Les registres de la paroisse Saint-Raymond de Portneuf au Québec pour le 23 juin 1887 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S. 44. Blanche Alice Parent

Le vingt trois juin mil huit cent quatre vingt sept, nous prêtre curé soussigné avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de Blanche Alice, fille légitime d’Alfred Parent, instituteur, et de Clorinthe Lemieux, décédée le vingt du courant à Hawkesbury, Ontario, âgée de seize mois. Présents Eugène Parent et Charles Beaumont qui n’ont pu signer. Lecture faite.
F. A. Bergeron ptre
».

Par ailleurs, dans les registres de la paroisse St-Alphonse de Liguori d’Hawkesbury en Ontario pour le 23 juin 1887, le texte de cet acte de sépulture y est repris :

«S. 11 Blanche Alice Parent

Le vingt trois juin mil huit cent quatre vingt sept a été inhumé dans le cimetière catholique de St-Raymond, Comté de Portneuf, Province de Québec, comme il appert par le certificat du Révérend Messire Alfred Bergeron, curé du susdit lieu, le corps de Blanche Alice Parent fille bien aimée d’Alfred Parent, Instituteur et de Clorinthe Lemieux, décédée le vingt du même mois, à Hawkesbury, à l’âge de seize mois. Étaient présents Eugène Parent, grand’père de l’enfant et Charles Beaumont qui nont su signer. Lecture faite.
F. E. Couture ptre
».

Les deux textes sont substantiellement conformes à l’exception de l’ajout du lien de parenté pour Eugène Parent. La reprise de cet acte dans le registre d’une autre paroisse est étonnante et une telle pratique est heureusement rare. On peut s’interroger sur les raisons qui ont milité pour la création de ce doublon. Enfin, il serait étonnant que la paroisse d’Hawkesbury ait reçu le même jour le certificat du curé de St-Raymond; aussi, l’acte a été fort vraisemblablement antidaté.


[Summary :

The repeat of the church record for the burying of a girl in another register.]

dimanche 1 juin 2008

Des démêlés relatifs à une maison pour William Fraser située sur la rue Champlain

Le 5 avril 1828, le boucher William Fraser, résidant sur la rue Champlain à Québec, loge devant le notaire Louis Panet une protestation [# 2804] contre Jean-Baptiste Caillouette. Ce geste intervient à la suite de quatre marchés sous seing privé passés entre eux les 6 décembre 1827, 17 janvier, 14 mars et 26 avril 1828. Jean-Baptiste Caillouette s'était alors engagé à faire divers ouvrages sur une propriété de la rue Champlain et terminer le tout pour le 1er avril. Ce dernier est sommé de payer la pénalité prévue et de continuer ces ouvrages. Jean-Baptiste Caillouette aurait alors rétorqué que le boucher avait changé les cheminées et fait des changements considérables, ce qui l'a placé dans l'impossibilité de compléter ces marchés.

Le 27 mai 1828, Jean-Baptiste Caillouette et le marchand de Québec Donald Fraser conviennent devant le notaire Thomas Petts Anderson [# 40½ ] d'un règlement arbitré ["Arbitration Bond"). Cet acte est nécessaire à la suite de la construction d'une maison par Jean-Baptiste Caillouette «...sise à Près de Ville». Cette construction donne suite au marché passé sous seing privé et daté du 6 décembre 1827 avec son père, William Fraser. La construction est terminée et Donald Fraser désire maintenant faire examiner, d'ici huit jours, les dits ouvrages par deux experts. Jean-Baptiste Caillouette nomme Louis Carrier, menuisier, et l'autre partie nomme James Brown, architecte de Québec. Un document annexé à cet acte notarié annule une pénalité de 25 louis. Le 20 octobre 1828, Jean-Baptiste Caillouette donne devant le notaire Archibald Campbell [# 4735] une quittance de 20 livres en faveur du marchand Donald Fraser; cette somme représente le solde de 97 livres et 5 chelins à la suite de la transaction intervenue avec le défunt William Fraser. Jean-Baptiste Caillouette s'oblige également de retirer l'action qu'il a déposée devant la Cour du Banc du Roi [# 537] [le retrait de cette cause a été effectuée le 9 décembre 1828] contre ledit Donald Fraser pour les sommes qui lui étaient dues.

Le 25 juillet 1828, la marchand Donald Fraser loge une protestation devant le notaire Louis Panet [# 2977] contre Jean-Baptiste Caillouette dans la résidence de ce dernier sur la rue St-François. Il semble que Jean-Baptiste Caillouette refuse de faire inspecter ces travaux par des arbitres et ne veut pas payer la pénalité de 25 livres prévue. Jean-Baptiste aurait alors répondu qu'il s'en tenait aux protestations qu'il avait faites contre feu William Fraser.

Dans le secteur de la construction, la protection des droits de chacun et le règlement des problèmes et des différends passent souvent par les notaires sinon l’appareil justiciaire. Le cas mentionné plus haut constitue un bel exemple d’une telle situation.


[Summary :

Some disagreements pertaining to the building of a townhouse near Québec.]